Réflexion sur le lac Saint-Charles comme source d’eau potable

Un projet à multiples volets

Agiro s’est associée à la Fonderie Laroche et Graffitis de Fauve, deux entreprises de la région, afin de réaliser un projet d’art visuel visant à sensibiliser la population de l’arrondissement de La Haute-Saint-Charles à deux réalités environnementales :

  • la préservation de la qualité des courses d’eau et des écosystèmes;
  • les différents usages possibles de l’eau qui sont conditionnels à une bonne qualité de la ressource.

Proposant une réflexion sur le lac Saint-Charles comme source d’eau potable, le réseau d’égout pluvial comme source de pollution, certains espaces publics comme source d’inspiration et les citoyens comme moteurs de changement, le projet « L’art au service de l’eau » poursuit deux principaux objectifs :

  • Sensibiliser les citoyens à l’impact des eaux de ruissellement et à leurs habitudes à l’égard du réseau d’égout pluvial ;
  • Mettre à l’avant-plan l’importance de préserver une eau de qualité dans nos cours d’eau afin de pérenniser les usages de l’eau.

Ce projet a été rendu possible grâce aux partenaires suivants : la Ville de Québec, la Caisse populaire Desjardins et le Gouvernement du Québec.

Puisards en forme de poisson

Les grilles d’égout conventionnelles ont été remplacées par un nouveau modèle en forme de poisson. Un rappel au fait que les eaux pluviales et d’autres substances qui entrent dans les puisards pluviaux sont acheminées directement dans les cours d’eau sans traitement.

Rappelons qu’un cours d’eau est avant tout un écosystème où de multiples espèces fauniques ou floristiques habitent. La qualité des écosystèmes est donc en étroite relation avec la qualité de l’eau qu’elle contient. Dans le cas de la rivière Saint-Charles, cette eau sert aussi à l’alimentation en eau potable pour plus de 300 000 citoyens.

Où trouver ces puisards ?

Les puisards en forme de poisson se retrouvent à différents endroits dans le bassin versant de la prise d’eau potable de la Ville de Québec.

Murale au barrage Cyrille Delage

Située au début du parc linéaire de la rivière Saint-Charles, la murale est adjacente au barrage Cyrille-Delage qui contrôle le niveau d’eau du lac Saint-Charles. Peinte sur une digue contrôlant les débordements du lac en cas d’inondation, la murale présente un proverbe oriental de circonstance:

« Quand tu bois de l’eau, pense à sa source »

De plus, on y observe une vague qui cascade jusqu’à un huart, cet animal emblématique du lac Saint-Charles qui symbolise le lac Saint-Charles en tant que source d’eau potable pour plus de 300 000 citoyens de la Ville de Québec.

Raison d’être du projet

Ce projet se situe dans le bassin versant de la prise d’eau de la rivière Saint-Charles qui couvre une superficie de 348 km2 et comprend six municipalités :

  • Ville de Québec
  • Municipalité de Stoneham-et-Tewkesbury
  • Lac-Delage
  • Lac-Beauport
  • Saint-Gabriel-de-Valcartier
  • Wendake

La gestion des eaux pluviales: un enjeu parfois mal connu du grand public

L’eau pluviale peut être une source de contamination pour les écosystèmes et les ressources en eau. Lorsque l’eau pluviale ruissèle sur le sol, elle intercepte différents contaminants et les transporte avec elle. En milieu urbain, l’eau pluviale est très souvent redirigée vers des puisards (égouts pluviaux) afin d’être canalisée et évacuée dans un cours d’eau à proximité. Elle est ainsi acheminée dans un cours d’eau sans qu’il y ait de traitement.

Vous connaissez probablement quelqu’un qui a déjà jeté dans une grille d’égout une gomme à mâcher, un mégot de cigarette, un bout papier ou même de l’huile usée sans s’imaginer que le tout allait se retrouver dans un cours d’eau. Voici donc un autre enjeu lié à la gestion des eaux pluviales : sensibiliser les citoyens au fait que les puisards pluviaux ne doivent pas servir de poubelle et de lieu de disposition de rebuts, car aucune activité de traitement ou de filtration n’est menée dans le réseau d’égout pluvial.

Passez à l’action

Tout un chacun peut poser des actions concrètes afin de protéger l’environnement et contribuer à ne pas dégrader la qualité des eaux pluviales.

Disposer des déchets dans les endroits conçus à cette fin

Les déchets qui ne sont pas disposés dans des poubelles ou d’autres endroits prévus à cette fin se retrouvent inévitablement dans l’environnement. Avec le temps, ils resteront soit entiers ou se désagrégeront puis risquent d’être transportés par les précipitations vers les égouts pluviaux ou directement vers un cours d’eau.

Ramasser les excréments des animaux domestiques

Dans l’ensemble, les excréments sont un apport non négligeable en matières de fertilisants et de contaminants dans les cours d’eau. Ils peuvent aussi être une source de nutriments, de bactéries, de virus ou de parasites pour les écosystèmes et ressources en eau. Certaines études concluent que, dans certains territoires, les excréments de chiens sont l’une des principales sources de coliformes fécaux mesurés dans l’eau pluviale. La fonte des neiges ou les pluies diluent les excréments et les entrainent vers les cours d’eau. Il est donc important de ramasser et disposer de façon adéquate les excréments d’animaux domestiques.

Réduire ou éviter l’utilisation des pesticides, insecticides, herbicides et fertilisants

Éviter les produits de nature chimique et synthétique et privilégier ceux naturels (fumier, compost et engrais à faible teneur en phosphore soit (˂3 %) et les pesticides de faible impact tout en réduisant au maximum leur usage. Privilégier des processus alternatifs d’entretien des aménagements paysagers et des pelouses tel que l’herbicyclage.

Économiser l’eau et éviter de disposer des eaux usées dans les réseaux pluviaux

Il est surtout ici question des usages extérieurs qui peuvent être faits des ressources en eau. Il est entre autres souhaitable d’user judicieusement de l’eau pour divers usages extérieurs afin de ne pas lessiver les surfaces extérieures et ainsi favoriser le transport de  contaminants ou polluants dans le réseau dégout pluvial. Par exemple:

    • Éviter de surarroser les aménagements paysagers extérieurs ou les pelouses;
    • Nettoyer les entrées charretières (routières) avec des moyens alternatifs à l’arrosage (aspirateur, balai, chiffon ou matières absorbantes sèches) ;
    • Utiliser une chaudière d’eau pour nettoyer une voiture;
    • Vidanger les eaux des piscines extérieures sur des surfaces perméables et ainsi favoriser leur infiltration dans le sol.