Le corps humain est constitué d’environ 60 % d’eau. Puisqu’un minimum de 1,2 litre par jour est nécessaire au maintien de la vie, il est essentiel que l’humain ait accès à cette quantité d’eau, tout en s’assurant qu’elle puisse être « consommée pendant toute une vie sans risque à la santé » (OMS, 1997).

Or, l’ingestion n’est pas la seule voie d’exposition à l’eau; il en existe en fait trois (Comm. Patrick Levallois, 2010):

  • l’ingestion (breuvages, nourriture);
  • l’inhalation (douches, salles de lavage, cuisine);
  • l’absorption cutanée (douches, bains).

Il faut donc que la quantité et la qualité de l’eau destinée à la consommation domestique soit non seulement suffisante pour l’alimentation, mais aussi pour toutes les autres activités de la vie quotidienne.

Par conséquent, l’eau potable doit être exempte de microbes pathogènes (virus et bactéries) tels que les coliformes fécaux. De plus, certaines substances chimiques spécifiques ne doivent être présentes qu’en quantité limitée, à des concentrations maximales admissibles établies par règlementation. C’est notamment le cas des nitrates et des phosphates, des métaux lourds ou encore des hydrocarbures et des pesticides.

Risques associés à : Voie d’exposition Effets Origines
Ingestion Inhalation Contact cutané
La qualité microbiologique des eaux (indicateur : coliformes fécaux) X
  • Gastro-entérites (dont les complications peuvent mener au décès)
  • Maladies respiratoires
  • Hépatites, myocardites, méningites, etc.
  • Fèces animales
  • Installations septiques défectueuses, inadéquates, mal entretenues ou surchargées
  • Bris de conduites d’égout
  • Branchements croisés
  • Évènements de surverse
La présence de cyanobactéries (algues bleu-vert) X X X
  • Réactions cutanées
  • Gastro-entérites
  • Effets sur le foie et le système nerveux
  • Effets cancérigènes
  • Les cyanotoxines sont produites par certaines cyanobactéries. La prolifération de ces
    micro-organismes aquatiques est un phé-nomène naturel, mais accentué par l’activité humaine
    (notamment par l’enrichissement des lacs en éléments nutritifs tels que le phosphore et
    l’azote).
La contamination chimique X X X
  • Cancers
  • Troubles de la reproduction, de l’oxygénation, neurologiques, immunitaires, etc.
  • Présence de substances toxiques (métaux lourds, hydrocarbures)
  • Substances émergentes (résidus de médi-caments, etc.)

Références :

APEL (2011) Rapport d’étape sur le suivi des cyanobactéries au lac Saint-Charles en 2010, Association pour la protection de l’environnement du lac Saint-Charles et des Marais du Nord, Québec, 31 pages, 2 annexes.

APEL (2012) Rapport d’étape sur le suivi des cyanobactéries et de l’état trophique du lac Saint-Charles en 2011. Association pour la protection de l’environnement du lac Saint-Charles et des Marais du Nord, Québec 143 p.

LEVALLOIS, P. (2010) Université Laval, Département de médecine sociale et préventive, com-munication dans le cadre du cours Introduction à la Santé environnementale

ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTÉ (OMS) (1997) Guidelines for drinking water quality. En ligne. http://www.who.int/water_sanitation_health/dwq/gdwqvol32ed.pdf.

WETZEL, Robert G. (2001) Limnology: Lake and River Ecosystems. Academic Press: San Die-go, California, 1006 p.