Conservation des écosystèmes

La flore

Quelles sont les espèces floristiques exotiques envahissantes présentes dans le secteur du bassin versant du lac Saint-Charles ?

Plusieurs plantes exotiques envahissantes sont présentes sur le territoire. En voici quelques unes, qui sont abordées dans les points suivants :

  • La renouée du Japon et la renouée de Bohème ;
  • La renouée de Sakhaline;
  • La salicaire commune ;
  • Le roseau commun ;
  • La berce du Caucase ;
  • Le myriophylle à épis.

La renouée du Japon et la renouée de Bohème

La renouée du Japon et la renouée de Bohème sont originaires du Japon, de Chine, de Corée du Sud et de Taiwan.

Pour les reconnaître :

  • Plante de grande taille, qui peut varier entre 2 et 3 m ;
  • Tige verte tachetée de pourpre ;
  • Fleurs blanches à verdâtres de toute petite taille ;
  • Les feuilles de la renouée de Bohème sont généralement plus grandes, elles ont des poils visibles à la loupe sur les nervures, et elles sont souvent cordées ;
  • Les feuilles de la renouée du Japon sont plus petites et la base est droite.

Source : Agiro

La renouée de Sakhaline

La renouée de Sakhaline est originaire du Japon et de Russie.

Pour la reconnaître :

  • Plante de grande taille, qui peut varier entre 2 et 5 m ;
  • Tige verte cerclée de pourpre ;
  • Les feuilles sont très grosses et ont la base profondément cordée (en forme de cœur) ; elles ont des poils visibles à l’œil nu sur les nervures ;
  • Fleurs blanches à verdâtres de toute petite taille.

Source : Agiro

La salicaire commune

La salicaire commune est originaire d’Europe et de certains pays d’Afrique, d’Asie et du Moyen-Orient.

Pour la reconnaître :

  • Tige carrée, verte ou teintée de pourpre ;
  • Feuilles opposées ;
  • Inflorescences en épi rose.

Elle a la capacité de coloniser les bordures des étangs, des lacs et des cours d’eau peu profonds, sur les plages, les fosses-réservoirs, les fossés ainsi que les canaux d’irrigation et de navigation. C’est une espèce très prolifique et une seule plante peut se multiplier par milliers en quelques années.

Source : Agiro

Le roseau commun

Le roseau commun exotique est une plante originaire de l’Europe, du Moyen-Orient et de la partie occidentale de la Chine.

Pour le reconnaître :

  • Très grande plante herbacée, d’une hauteur pouvant aller jusqu’à 2,5 m, et même 5 m dans certains cas ;
  • Tige verte ou jaunâtre ;
  • Feuilles longues ; la ligule (située à la base des feuilles) possède des poils ;
  • Inflorescence au sommet de la tige, ressemblant à une plume.

La plante se reproduit par rhizome, mais aussi par les milliers de semences qu’elle peut produire. Elle est capable de coloniser rapidement les milieux humides, mais aussi les canaux de drainage routiers et agricoles. Les milieux envahis par le roseau commun sont difficilement pénétrables par la faune, et sa densité cause un écran à la lumière, de sorte qu’aucune autre plante ne peut pousser en dessous.

Source : Agiro

La berce du Caucase

La berce du Caucase est une plante originaire de la région du Caucase en Géorgie.

Pour la reconnaître :

  • Hauteur de 2 à 5 m ;
  • Tige de 4 à 10 cm de diamètre, elle possède des poils blancs, rudes et éparpillés, ainsi que des taches rouges ou pourpres ;
  • Feuilles très grosses (jusqu’à 1,5 m de largeur et 3 m de longueur rendu à maturité) et divisées par trois ; les découpures sont profondes et pointues et elles n’ont pas de poils en dessous ;
  • Inflorescence ronde (ombelle) de 25 à 50 cm de diamètre, produisant des petites fleurs blanches.

Cette plante a été introduite sur le territoire pour des raisons horticoles. C’est une espèce très prolifique et un seul plant peut produire des milliers de graines. Il faut à tout prix éviter le contact avec cette plante puisqu’elle est dangereuse pour la santé. Entrer en contact avec sa sève risque de provoquer de graves lésions, dont des cloques et même des brûlures sévères au 2ème degré.

Source : Conseil de bassin de la rivière du Cap-Rouge

Le myriophylle à épis

Le myriophylle à épis est une plante originaire de l’Eurasie et du nord de l’Afrique qui a été introduite ailleurs dans le monde par les bateaux et les plantes d’aquarium.

Pour le reconnaître :

  • Plante complètement submergée ;
  • Feuilles disposées en groupe de 3 ou 4, ayant l’apparence d’une plume, portant de 12 à 24 segments ; l’extrémité des feuilles est souvent tronquée, et elles sont flasques quand les tiges sont hors de l’eau ;
  • Hauteur pouvant atteindre 6 m ;
  • Inflorescence érigée au-dessus de l’eau avec des fleurs verdâtres ou pourpres.

Cette plante se reproduit principalement de façon végétative par la fragmentation de ses tiges. Un petit fragment de tige peut prendre racine et former un nouveau plant et une colonie. Sa présence en grande densité dans un lac est peu accueillante et limite les activités nautiques.

Source : Agiro

Quelle est la différence entre une plante aquatique et une algue ?

Les plantes aquatiques possèdent le plus souvent des racines, des tiges, des feuilles et peuvent produire des fleurs. Nous retrouvons trois types de plantes aquatiques :

  • Flottantes : qui se retrouvent à la surface de l’eau ;
  • Submergées : dont la totalité de la plante se retrouve sous l’eau ;
  • Émergées : enracinées sous l’eau, mais dont une partie se trouve hors de l’eau.

Les algues vivent en suspension dans l’eau (phytoplancton) ou fixées au sédiments (algues benthiques) ou sur des plantes ou toute autre structure solide – bouées, canot, etc. (algues périphytiques). Elles peuvent être microscopiques ou visibles à l’œil nu. Leurs structures sont beaucoup plus simples que celles des plantes aquatiques ; elles ne possèdent pas de racines ni de feuilles.

Plantes flottantes et émergées (Source : Agiro)

Plantes submergées (Source : Agiro)

 

La faune

Qu'est-ce que la chaîne trophique ?

La chaîne trophique d’un écosystème, aussi connu sous le nom de chaîne alimentaire, désigne la suite d’êtres vivants s’y développant et dans laquelle chacun mange celui qui le précède avant d’être mangé par celui qui le suit. En effet, dans un écosystème, tous les organismes vivants sont liés ensemble par leur alimentation, ce qui permet à l’énergie de circuler. Le nombre d’espèces présentes (biodiversité) et leurs interactions influencent la stabilité et la résilience de cette chaîne trophique face aux changements et aux perturbations.

La chaîne trophique, représentée ci-dessus, comprend trois catégories d’organismes :

  • Les producteurs – ce sont des organismes capables d’effectuer la photosynthèse et de produire leur propre matière organique en assimilant le carbone inorganique ; dans un lac, ils comprennent les plantes aquatiques, les algues et le phytoplancton ;
  • Les consommateurs – on y retrouve les animaux herbivores, carnivores et omnivores ; dans un lac, ils comprennent notamment le zooplancton, les poissons, les oiseaux, et certains mammifères ; un animal ne possédant pas de prédateurs naturels se trouve au sommet de la chaîne trophique ;
  • Les décomposeurs – ils se nourrissent de producteurs, de consommateurs et de décomposeurs morts ; les décomposeurs permettent ainsi de remettre en circulation les éléments nutritifs dans l’écosystème ; dans un lac, ils comprennent les bactéries, les champignons et divers invertébrés.

Quels sont les risques liés à l'introduction d’une espèce dans un milieu naturel ?

Introduire une nouvelle espèce dans un milieu où elle n’est pas présente risque de perturber l’équilibre du milieu.

Divers scénarios pourraient se produire :

  • l’espèce introduite pourrait contribuer à la dégradation de l’écosystème et au bris de certaines infrastructures ;
  • l’espèce introduite pourrait tout simplement ne pas survivre puisque les conditions ne seraient pas favorables à son établissement ;
  • l’espèce introduite pourrait proliférer au point de perturber l’équilibre du milieu ;
  • l’espèce introduite pourrait ne pas être consommée par d’autres animaux, ce qui fait en sorte qu’elle pourrait se multiplier de façon trop importante ;
  • l’espèce introduite pourrait faire de la prédation sur les espèces naturellement présentes en s’en nourrissant et en réduisant les populations de manière importante.

Un exemple concret : le cas du grand brochet au lac Saint-Charles

Le grand brochet est un poisson indigène au Québec et présent naturellement dans plusieurs lacs. Absent du lac Saint-Charles, il y a été introduit par l’homme dans les années 90 pour des activités de pêche sportive. Depuis son introduction, plusieurs changements majeurs dans l’écosystème ont été constatés.

Ce poisson a su bien s’établir dans le bassin sud du lac, qui est moins profond et qui abrite de grands herbiers aquatiques. Il s’agit en effet de son habitat idéal pour s’abriter, se reproduire et s’alimenter.

Anciennement, la truite grise, ou touladi, était bien présente dans le lac. L’effet qu’ont eu la construction du barrage Cyrille-Delage et l’arrivée du grand brochet aurait conduit à sa disparition. Le grand brochet aurait aussi eu un impact sur la perchaude. Cette espèce est toujours présente, mais en moins grand nombre et les individus sont de plus petite taille qu’auparavant.

Ainsi, l’ajout d’une espèce dans un milieu où elle n’y était pas, même s’il s’agit d’une espèce indigène, n’est pas sans conséquence !

Y a-t-il des espèces fauniques exotiques envahissantes au lac Saint-Charles ?

Il est difficile de déterminer, sans études préalables, la présence ou non d’espèces exotiques envahissantes dans un lac. Il n’est cependant pas impossible qu’il y en ait.

À l’été 2022, le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs est venu faire un inventaire des espèces exotiques envahissantes au lac Saint-Charles. Bien que beaucoup d’entre elles puissent être de grandes tailles, comme des poissons ou des mollusques, et seraient ainsi aperçues au premier coup d’œil, d’autres sont de tailles minuscules et nécessitent des études en laboratoire, afin d’analyser leur présence au microscope.

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Pourquoi n'est-il pas recommandé de nourrir les animaux sauvages ?

Il n’est pas recommandé de nourrir un animal sauvage puisque cela comporte des risques pour lui, mais aussi pour les humains et pour l’environnement.

Nous ne rendons pas service à un animal en le nourrissant. S’il est habitué à avoir une ressource en nourriture sur une base régulière, il risque de perdre l’habitude de se nourrir de ce qu’il trouve dans la nature par lui-même. La nourriture que nous lui donnons pourrait aussi ne pas être assez nutritive et lui créer des carences alimentaires, voire le rendre malade.

Même en hiver, la nature possède tout ce dont un animal a besoin pour survivre. Les animaux qui ne retrouvent pas leur nourriture durant la saison froide vont migrer vers des régions plus chaudes. En leur donnant une ressource alimentaire, ils risquent de perdre leur comportement migratoire et se retrouvent alors vulnérables au froid. Dans l’éventualité où ils ne seraient soudainement plus nourris, ils pourraient mourir.

Si l’animal s’habitue à la présence humaine, il pourrait s’approcher des habitations en quête de nourriture. Un animal sauvage demeure un animal sauvage : même s’il s’habitue à notre présence, nous ne sommes pas à l’abri des signes d’agressivité, ce qui comprend un risque pour notre sécurité. En effet, plusieurs animaux sauvages peuvent être porteurs de la rage ou d’autres maladies dangereuses pour l’homme. Aussi, certains animaux pourraient être abattus inutilement s’ils se retrouvent dans des secteurs résidentiels, comme les ours, les renards ou les coyotes.

Crédit : Agiro

Comment le castor influence-t-il l'écosystème ?

Le castor est un rongeur semi-aquatique très souvent représenté comme un ingénieur de notre écosystème.

Par la construction de ses barrages, il réussit à modifier l’environnement selon ses besoins. Le barrage qu’il construit hausse le niveau de l’eau et crée des étangs. Le castor se déplace difficilement sur la terre ferme et cette hausse du niveau de l’eau lui permet de se rendre facilement sur les berges et d’atteindre les arbres qui lui servent de nourriture et de matériaux pour la construction de sa hutte. De plus, la hausse du niveau de l’eau fera qu’en hiver, de l’eau liquide sera disponible pour qu’il puisse se déplacer.

Bien que sa présence occasionne des dérangements, il demeure un créateur de milieux humides. Ces milieux ont pour rôle d’améliorer la qualité de l’eau et de créer des habitats pour d’autres espèces fauniques et floristiques. Aussi, ses constructions peuvent entrer dans une gestion durable des eaux de pluie en freinant le ruissellement lors des épisodes de fortes précipitations et retiennent les sédiments qui seraient autrement acheminés vers les plans d’eau.

Quelles sont les problématiques associées à la présence du castor ?

Les barrages de castor entraînent plusieurs problématiques reliées au réseau routier. Lors de la construction de leurs barrages, ils peuvent parfois bloquer les ponceaux pour détourner l’eau, ce qui génère des inondations et des bris d’infrastructures. De plus, des conflits de cohabitation surviennent lorsqu’une colonie de castors s’installe à proximité de résidences. Les terrains résidentiels peuvent se voir inondés et les arbres peuvent rapidement diminuer en nombre, considérant qu’une colonie peut en abattre jusqu’à 200 par an pour subvenir à ses besoins (alimentation, abris, construction de barrage).

Comment cohabiter avec le castor ?

Si vous constatez la présence de castors près de chez vous, gardez en tête que ce sont des animaux bénéfiques pour le maintien de la qualité de l’eau. Évitez de reboiser votre terrain ou votre bande riveraine avec les essences d’arbres qu’il consomme, soit les saules, les peupliers, les bouleaux, les aulnes, les sorbiers, les cerisiers et les érables. Faites aussi attention à ne pas créer un aménagement qui favorise la régénération de ces essences. Si vous retrouvez déjà ces arbres sur votre propriété, protégez-les avec des grilles, mais assurez-vous de ne pas priver le castor de toutes ses ressources alimentaires.

Nous vous rappelons également que le castor est une espèce protégée : trapper et tuer des castors, ou détruire leur barrage sans autorisation du ministère du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) est illégal. Notez aussi que les éliminer ne règlera pas le problème : si le lieu leur convient, de nouvelles familles de castor auront tôt fait de s’y installer à nouveau.

Dans le cas d’une cohabitation difficile avec les castors, contactez les autorités publiques afin de trouver une solution acceptable pour tous.

Crédit : Mélanie Jean

Les milieux humides

Qu’est-ce qu’un milieu humide ?

Les milieux humides sont des endroits où l’eau se retrouve en grande quantité, et ce suffisamment longtemps pour influencer les processus du sol et la végétation. Les sols des milieux humides sont ainsi inondés ou saturés d’eau une majeure partie de l’année.

Il existe plusieurs types de milieux humides : les étangs, les marais, les marécages et les tourbières. Ces milieux forment une transition entre le milieu terrestre (forêt, prairie, etc.) et le milieu aquatique (lac, rivière, fleuve, etc.).

Crédit : Mélanie Jean

Quels sont les rôles des milieux humides ?

Plusieurs rôles sont attribuables aux milieux humides :

  • Habitats exceptionnels pour la faune, mais aussi pour la flore – les milieux humides possèdent une biodiversité exceptionnelle. Leurs habitats aux caractéristiques spécifiques permettent d’y observer une grande biodiversité que l’on ne retrouve parfois nulle part ailleurs. Un grand nombre de plantes colonisent également ces écosystèmes. Plus du quart des plantes rares du Québec se retrouvent dans les différents milieux humides de notre territoire.
  • Améliore la qualité de l’eau en filtrant les polluants – ces zones d’eau peu profonde permettent la décantation des sédiments. Aussi, les plantes qui s’y retrouvent absorbent les éléments nutritifs et réduisent la concentration de certains contaminants présents dans l’eau. Ainsi, l’eau qui traverse un milieu humide en ressort plus propre.
  • Agisse comme une éponge – les milieux humides peuvent accueillir beaucoup d’eau et la retenir durant une longue période. L’eau pourra s’écouler graduellement, de sorte à régulariser les crues et à favoriser la recharge de la nappe phréatique. Cette capacité d’absorption leur permet d’atténuer les conséquences parfois désastreuses des sécheresses et aussi de limiter l’érosion des rives des cours d’eau.
  • Rôle à jouer dans la lutte contre les changements climatiques en emmagasinant le carbone – lors de leur croissance, les plantes absorbent du carbone qu’elles relâchent dans l’atmosphère lors de leur décomposition. Le processus de décomposition se fait très lentement en milieux humides, ce qui fait qu’une grande quantité de carbone demeure emmagasinée. Conserver ces milieux est donc un incontournable dans la lutte contre les changements climatiques.

Tortue peintre (Crédit : Mélanie Jean)

Est-ce que les milieux humides abritent beaucoup d’animaux ?

Chevauchant littéralement deux « mondes », les milieux humides sont visités par une multitude d’animaux. Pour certains animaux, il s’agit d’une pouponnière de premier choix et pour d’autres, un garde-manger exceptionnel. En fait, la moitié des espèces d’amphibiens et de reptiles et le tiers des oiseaux du Québec ont besoin des milieux humides pour survivre.

Au Québec, plus de 400 espèces végétales se trouvent exclusivement dans les milieux humides. Rien qu’aux Marais du Nord, trois grands types d’habitats sont présents, permettant le recensement de 194 espèces d’oiseaux, 2 espèces de salamandres, 7 espèces d’anoures et 15 communautés végétales composées de 169 espèces floristiques.

Les milieux humides sont fragiles et subissent de nombreuses pressions anthropiques. Toutefois, ils sont indispensables à la préservation d’espèces menacées, vulnérables ou susceptibles d’être désignées comme menacées ou vulnérables. En effet, un tiers des espèces en péril au Canada vivent dans les milieux humides ou à proximité et 25 % des plantes menacées ou vulnérables au Québec y poussent.

Crédit : Mélanie Jean

Quelle est la réglementation en lien avec la préservation des milieux humides ?

La préservation des milieux humides est encadrée par plusieurs lois et règlements :

  • Loi concernant la conservation des milieux humides et hydriques cette loi encadre les milieux humides depuis 2017. Elle instaure, entre autres, le principe d’aucune perte des fonctions écologiques. Lorsque des pertes de milieux humides sont inévitables, celles-ci doivent être compensées via la restauration de milieux existants ou la création de nouveaux milieux. Elle rend aussi obligatoire la production d’un Plan régional des milieux humides et hydriques par les MRC.
  • Règlement d’encadrement d’activités en fonction de leur impact sur l’environnement (REAFIE) ce règlement encadre les interventions sur les milieux humides. Il préconise plusieurs types de procédures en fonction du degré d’impact sur le milieu (négligeable, faible, modéré ou élevé).
  • Règlement sur la compensation pour l’atteinte aux milieux humides et hydriques (RCAMHH) ce règlement régit la compensation des milieux humides. Il ne s’applique que si l’atteinte au milieu humide est considérée comme élevée ou modérée, et que l’activité ne peut ni être évitée, ni minimisée selon le REAFIE.
  • Plan régional des milieux humides et hydriques (PRMHH) ce plan est un document de réflexion stratégique qui vise l’intégration des milieux humides à la planification de l’aménagement du territoire. Il s’agit donc d’une stratégie de conservation des milieux humides et hydriques.

En plus de tous ces règlements, Agiro et la Ville de Québec travaillent présentement à l’élaboration d’un Plan de gestion de milieux naturels pour la préservation de la ressource en eau par le maintien des services écologiques. Les actions de conservation visent à renforcer la protection, restauration et mise en valeur des milieux humides, hydriques et forestiers sur ce territoire.

Le milieu forestier

Quelle est l'importance du milieu forestier sur la qualité de l'eau ?

Les milieux forestiers ont un rôle à jouer sur la quantité d’eau qui arrive dans les cours d’eau et les lacs, mais aussi sur sa qualité.

Un couvert forestier dense permet d’intercepter de grandes quantités d’eau lors des épisodes de pluie. Les nombreux végétaux qu’on y trouve créent une barrière aux eaux de ruissellement. De plus, le sol qui a conservé ses caractéristiques naturelles permet à l’eau de s’infiltrer et de se décharger de ses contaminants. L’eau qui atteint la nappe souterraine et les cours d’eau est donc de meilleure qualité.

Les milieux forestiers situés en bordure des cours d’eau sont aussi d’excellents remparts à l’érosion, ce qui réduit considérablement les quantités de sédiments qui arrivent dans les lacs.

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Crédit : Mélanie Jean

Je suis propriétaire d'une forêt privée. À quoi puis-je me référer afin de veiller à son bon aménagement ?

En tant que propriétaire d’une forêt privée, plusieurs organisations peuvent vous aider en ce qui a trait à l’aménagement, l’acquisition ou encore le don de terrains.

La Fédération des producteurs forestiers du Québec propose plusieurs sources d’informations sur son site internet en lien avec l’aménagement d’une forêt privée :

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Capitale Nature offre également divers services pouvant vous intéresser. Si vous souhaitez contribuer à la protection de votre forêt privée, il existe plusieurs mécanismes de conservation pour y parvenir, et ce, que vous souhaitez demeurer propriétaire ou non :

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La bande riveraine

Qu'est-ce qu'une bande riveraine ?

La bande riveraine est la zone de végétation permanente autour des lacs et des cours d’eau, située sur la bande de terre qui borde le lac. Elle varie entre 10 et 15 m de profondeur, selon la pente de la rive. Cette bande végétale est primordiale pour préserver la qualité du plan d’eau.

Crédit : Tatiana Sarmiento

Quelles sont les fonctions de la bande riveraine ?

Plusieurs fonctions sont attribuables aux bandes riveraines :

  • Très utiles pour limiter l’érosion ;
  • Favorables à la rétention de l’eau ;
  • Filtrent les contaminants ;
  • Régularisent la température de l’eau dans la zone littorale ;
  • Procurent des habitats exceptionnels pour la faune.

Quelles sont les bonnes pratiques à favoriser en bande riveraine ?

La végétation riveraine a plusieurs fonctions bénéfiques pour maintenir la bonne santé des lacs. Afin de les protéger efficacement, une bande de 10 mètres de profondeur composée principalement d’arbustes devrait ceinturer l’ensemble des rivières et lacs.

Voici les bonnes pratiques à adopter lors de l’aménagement de votre bande riveraine:

  • Remplacer le gazon par de la végétation naturelle – les arbres et arbustes sont idéaux en bande riveraine. Contrairement au gazon, leurs racines profondes retiennent le sol et ont de grandes capacités de filtration de polluants.
  • Planter des espèces indigènes – afin de faire un bon choix de plantes, il faut opter pour des espèces indigènes, c’est-à-dire des espèces naturellement présentes au Québec. Celles-ci auront plus de facilité à s’adapter aux conditions locales et demanderont donc moins d’entretien. C’est aussi une bonne façon de s’assurer de ne pas répandre des plantes exotiques envahissantes par accident.
  • Prioriser la plante à l’enrochement – opter pour une bande riveraine naturelle permettra à la rive de réaliser ses processus naturels. En plus d’être un rempart à l’érosion et de jouer un rôle filtrant, la bande riveraine naturelle prévient le réchauffement de l’eau et la réduction de la concentration en oxygène nécessaire pour les poissons. De plus, l’entretien d’un enrochement est un éternel recommencement puisque ces structures doivent être entretenues régulièrement. Une bande riveraine naturelle, elle, ne nécessite pas de soin une fois qu’elle est implantée et son efficacité ne fait qu’augmenter avec le temps.
  • Laisser la végétation pousser naturellement – laisser cette zone pousser naturellement, sans la tondre, permet à d’autres espèces végétales de s’implanter et augmente l’efficacité de la bande riveraine.
  • Éviter l’utilisation de fertilisants et de pesticide – l’aménagement de la bande riveraine permet de freiner l’apport en polluants vers les plans d’eau. Ainsi, l’utilisation de produits contenant des contaminants pour le milieu aquatique lors de l’entretien de sa bande riveraine n’est pas idéale.
  • Laisser le bois mort en place – les arbres morts servent d’abris et de lieu de nidification pour certains animaux et insectes, tout en étant une source de nourriture. Ils possèdent donc une grande valeur écologique et il est recommandé de les retirer uniquement si ceux-ci sont un danger pour votre sécurité et pour la stabilité de la rive.

 

Bande riveraine à éviter (à gauche) et bande riveraine à favoriser (à droite) Crédit : Agiro

Besoin d’accompagnement pour végétaliser votre terrain ou votre bande riveraine? 

Agiro a plusieurs programmes de plantation offerts aux citoyens :

  • Vente de végétaux à prix réduits ;
  • Programme d’aide à la végétalisation des rives du haut-bassin versant de la rivière Saint-Charles ;
  • Programme de végétalisation des rives de la rivière Lorette ;
  • Programme de plantation communautaire, en collaboration avec la Caisse Desjardins de Charlesbourg.

 DÉCOUVRIR NOS PROGRAMMES DE PLANTATION

Urbanisation

Quel est l’impact de l’urbanisation sur la ressource en eau ?

L’urbanisation a des conséquences réelles sur la ressource en eau. En effet, lorsque l’occupation du sol est transformée par l’homme, notamment via la construction d’infrastructures (bâtiments, routes, stationnements et autres surfaces imperméables), les sols perdent lors capacité d’emmagasiner l’eau et transforment rapidement les précipitations en ruissellement de surface.

Un effet domino s’en suit. Les lacs situés en milieux plus urbanisés voient leur vieillissement accéléré par divers facteurs :

  • Retrait de la végétation dans les plans d’eau –  lorsque la végétation est retirée au profit de nouvelle construction, le milieu perd ses caractéristiques naturelles.
  • Ruissellement et transport des sédiments vers les plans d’eau – Les surfaces imperméables générées (routes, toits des maisons, surfaces bétonnées) empêchent l’eau de s’infiltrer dans le sol. Ce phénomène provoque le “flush” de matériaux solubles et insolubles par l’eau de ruissellement, ce qui se traduit par une hausse des concentrations en bactéries, en sédiments, en nutriments, en huiles et graisses, en métaux lourds et en polluants divers dans l’eau.
  • Apports en éléments nutritifs néfastes – par les rejets des eaux usées issues d’usines d’épuration ou des installations septiques, par certains produits domestiques et par l’utilisation d’engrais et pesticide, des quantités supplémentaires d’éléments nutritifs (azote et phosphore) sont acheminées vers les lacs. Ces apports en éléments nutritifs auront pour effet de causer la prolifération des plantes aquatiques et aussi une hausse des épisodes d’efflorescence de cyanobactéries.

Impacts de l’urbanisation sur l’eau (Source : Agiro)

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Habiter le bassin versant

Usages

Comment les motoneiges impactent-elles le milieu naturel ?

Bien que la motoneige se pratique lorsqu’il y a présence d’un épais couvert de neige, plusieurs impacts environnementaux sont associés à sa pratique, tels que les dommages à la végétation, la diminution de la qualité de l’eau et le dérangement de la faune.

Crédit : Radio-Canada

Dommages à la végétation

Le passage des motoneiges compacte la neige ce qui diminue sa capacité d’isolation, nuit au passage de la lumière, retarde le dégel et réduit la germination des graines au printemps. De plus, le passage des motoneiges endommage les extrémités des jeunes végétaux et ralentit leur croissance.

Les tourbières sont particulièrement vulnérables à ces dommages. Circuler dans ces milieux nuit à leur bonne santé et diminue l’efficacité des services écosystémiques qu’ils nous rendent comme capter le CO2 atmosphérique.

 

 


Crédit : Agiro

Diminution de la qualité de l’eau

Lorsque la croissance des végétaux est diminuée, les sols sont mis à nu, ce qui augmente le phénomène d’érosion. Les particules de sol se détachent plus facilement et transportent avec elles des contaminants jusqu’aux milieux humides et hydriques.

De plus, lors de la combustion des hydrocarbures, certains contaminants sont relâchés dans les gaz d’échappement et se fixent aux cristaux de neige. Lors de la fonte des neiges, ces contaminants vont soit s’infiltrer dans le sol où ils peuvent rejoindre la nappe phréatique ou bien vont ruisseler et se retrouver directement dans les cours d’eau. Ces problématiques prennent une dimension particulière avec les motoneiges puisqu’elles peuvent circuler au-dessus de cours d’eau gelés ou de milieux humides ensevelis.

 

Crédit : Pixabay

Dérangement de la faune

Pour certains animaux, le couvert de neige en hiver est primordial, car ils dépendent de l’espace entre le sol gelé et la neige pour survivre. Lorsque la neige est compactée, cet espace diminue, obligeant les animaux à remonter à la surface où ils sont vulnérables aux prédateurs. D’autres espèces hivernent sous la neige. La compaction du sol retarde le dégel et donc leur réveil au printemps.

 

 

 


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Guide d’aménagement et d’entretien
des sentiers de motoneige au Québec

Comment les véhicules hors route impactent-ils le milieu naturel ?

Les véhicules hors route (VHR) impactent le milieu naturel de multiples façons.

Exemple de la fragmentation de l’habitat (Crédit : Organisme des bassins versants de la Capitale)

 

Création de sentiers spontanés

L’utilisation de véhicules hors route peut entraîner la création de nouveaux sentiers spontanés dans les milieux naturels. Ceux-ci occasionnent la fragmentation de l’habitat, c’est-à-dire qu’ils divisent et isolent les habitats essentiels à la survie d’un animal, rendant difficile le passage de l’un à l’autre.

 

 

 

 

Ornières dans un sentier (Crédit : Agiro)

 

Création d’ornières

Les ornières nuisent à la germination, à la croissance et à la survie des plantes en plus de laisser le sol à nu. Sous l’action du vent ou de la pluie, les particules de sols dénudés et les contaminants qui leur sont associés vont se détacher et être transportés sur de longues distances. Lorsqu’ils atteignent les milieux humides ou hydriques, ces contaminants diminuent la qualité de l’eau. Plus il y a d’ornières dans un bassin versant, plus l’impact est important.

 

 

 

 

 

 

Crédit : Organisme des bassins versants de la Capitale

 

Diminution de la qualité des milieux humides

Les véhicules hors route permettent de circuler dans des sites parfois inaccessibles à pied, notamment les milieux humides. Toutefois, afin de jouer adéquatement leurs multiples rôles écologiques, les marais, les marécages, les étangs et les tourbières doivent demeurer en bon état.

 

 

 

 

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Comment limiter votre impact sur l’environnement lors de l’utilisation des véhicules hors route ?

La pratique du véhicule hors route (VHR) permet de profiter d’une expérience en nature unique. Afin de préserver les milieux naturels environnants, quelques principes doivent être adoptés :

  • Rester dans les sentiers existants ;
  • Éviter les milieux humides ;
  • Circuler lorsque le sol est bien sec ;
  • Ramasser vos déchets ;
  • Encourager les autres utilisateurs à vous imiter.

Une bonne connaissance du territoire visitée est donc de mise. Pour ce faire, référez-vous aux Clubs de bénévoles locaux qui gèrent les sentiers de quad et de motoneige. La Fédération québécoise des Clubs Quads et la  Fédération des Clubs de motoneigistes du Québec pourront également vous renseigner sur les réseaux de sentiers provinciaux.

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Que puis-je faire pour réduire mon impact environnemental lorsque je fréquente un milieu naturel ?

Pour conserver et protéger les milieux naturels, tout le monde a un rôle à jouer ! Pour limiter votre impact lors de vos prochaines sorties en nature, voici les 7 principes Sans traces à adopter :

  1. Se préparer et prévoir – la planification et la préparation adéquates d’une sortie aident les randonneuses et randonneurs à atteindre leurs buts de façon sécuritaire et agréable tout en minimisant l’impact de leurs activités sur le territoire.
  2. Utiliser les surfaces durables – l’objectif de toute sortie en plein air est de se déplacer en milieu naturel tout en évitant de causer des dommages aux sols, aux cours d’eau ou aux autres étendues d’eau. Pour y parvenir, il faut comprendre quels peuvent être les impacts des déplacements dans la nature.
  3. Gérer adéquatement les déchets – en gérant adéquatement les déchets qu’ils produisent et ceux qu’ils ramassent sur un site, les adeptes de plein air évitent que les autres visiteuses et visiteurs, les animaux sauvages et les ressources en eau subissent les répercussions incontestables de la pollution.
  4. Laisser intact ce que l’on trouve – laisser les roches, les plantes, les artefacts archéologiques ou tout autre objet comme on les a trouvés pour que les autres aient la chance de vivre leur propre découverte.
  5. Minimiser l’impact des feux – avant de faire un feu, le plus important est d’évaluer s’il y a un risque de causer des dommages à la forêt et aux infrastructures.
  6. Respecter la vie sauvage – observer la vie sauvage dans le plus grand calme si l’on veut mieux la connaître. Ne pas perturber la faune et la flore, juste pour « mieux les voir ». Observer toujours les animaux sauvages à distance pour ne pas les effrayer ou les faire fuir.
  7. Respecter les autres visiteurs – la courtoisie envers les autres est l’une des principales composantes de l’éthique du plein air. Cette attention permet à toute personne de vivre pleinement son expérience dans la nature.

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Les acteurs locaux

Qui sont les principaux acteurs qui agissent pour la protection du bassin versant de la prise d’eau potable de Château-d’Eau?

Dans le haut-bassin versant de la rivière Saint-Charles, divers acteurs agissent pour la protection de la qualité de l’environnement.  Agiro, l’Organisme des bassins versants de la Capitale, la Ville de Québec est les associations de riverains sont des acteurs très impliqués. Leur travail de concertation, de suivi de la qualité de l’eau et de sensibilisation est important pour veiller à la pérennité de la ressource en eau.

 

Agiro

Il s’agit d’un organisme à but non lucratif dont la mission est de réaliser des actions en environnement et collaborer à des initiatives dans le but de protéger l’eau et les écosystèmes naturels faisant partie du bassin versant de la rivière Saint-Charles. Agiro peut également offrir expertise et soutien aux partenaires régionaux pour divers champs d’intervention.

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L’Organisme des bassins versants de la Capitale

Il s’agit d’un organisme à but non lucratif de concertation et de planification qui veille à assurer la gestion durable de la ressource en eau et de ses usages en collaboration avec les différents acteurs sur le territoire . Il est responsable des bassins versants de la rivière Saint-Charles, des rivières du Cap Rouge et Beauport, du lac Saint-Augustin, du ruisseau du Moulin ainsi que la bordure du fleuve. Il est l’un des 40 organismes de bassins versants du Québec.

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Ville de Québec

La Ville de Québec coordonne les actions des différents organismes sur son territoire. Dans certains cas, elle peut mandater directement des organismes pour pallier une problématique précise. Les employés de la Ville de Québec sont responsables d’effectuer les inspections pour s’assurer du respect des normes environnementales et de la réglementation.

En cas de questions ou de plaintes, il est recommandé de les contacter au 311.

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Les association de riverains

Les associations de riverains sont des regroupements de citoyens qui entreprennent des actions pour assurer la protection et l’amélioration de l’état de leur lac. L’association du lac Saint-Charles (ARLSC) est principalement préoccupée par les problématiques de cyanobactéries, d’érosion des berges et d’eutrophisation du lac. Outre l’ARLSC, plusieurs associations de riverains sont présentes sur les divers lacs du bassin versant : Association de riverains des trois petits-lacs – Association de riverains du lac Clément – Association de riverains du lac Beauport – Association de riverains du lac Durand.

Est-ce que la présence d’un golf dans un bassin versant a un impact négatif sur la qualité de l’eau ?

Tout d’abord, il faut savoir que les golfs sont réglementés et encadrés par des agronomes. Une surface urbanisée de même taille dans un quartier résidentiel a ainsi davantage de conséquences néfastes sur la qualité de l’eau en raison de l’utilisation de nombreux contaminants comme les hydrocarbures, le chlorure, les savons, les pesticides, les engrais, etc.

Agiro a effectué une enquête afin de vérifier si les golfs du territoire constituaient une source importante d’apport en contaminants. Les résultats n’ont relevé aucune preuve en ce sens.

Crédit : Agiro

À la maison

Entretenir mon terrain

Comment entretenir ma pelouse sans pesticides ?

L’été, avoir une pelouse verte, abondante et bien entretenue nous fait souvent envie. Avant de tester les solutions différentes du marché,  quelques étapes simples sont à mettre en pratique afin d’obtenir votre terrain rêvé tout en protégeant l’environnement et en diminuant les risques pour la santé de votre entourage.

Voici les conseils d’Agiro pour entretenir votre terrain de façon écoresponsable :

Soins du sol
  • Déchaumez le sol – pour ce faire, vous devrez racler le sol énergiquement à l’aide d’un râteau à déchaumer, afin de retirer l’excès de chaume, au printemps. Le sol  ainsi nettoyer de tous les résidus et débris qui se seront accumulés à la surface pendant l’hiver sera plus riche, en santé et les racines seront plus vigoureuses. Votre pelouse sera donc plus résistante aux maladies et aux ravageurs pour le reste de la saison estivale.
  • Analysez la structure de votre sol – le sol doit être aéré et souple, c’est-à-dire que l’on doit pouvoir enfoncer un crayon dans le sol sans difficulté. Dans le cas contraire, il faudra l’aérer à l’aide d’une machine qui prélève des carottes de terre. Vous pouvez louer cette machine ou demander à une compagnie d’entretien de pelouses d’exécuter ces travaux.
  • Vérifiez le pH ou l’acidité de votre sol – le pH doit être situé entre 6 et 7. Un pH proche de 7 favorisera la disponibilité des éléments nutritifs pour les plantes et l’implantation d’organismes bénéfiques dans le sol. Pour vérifier le pH, vous pouvez vous procurer une trousse d’analyse ou confier le travail à votre centre jardin, s’il offre ce service.
  • Étendez une fine couche de terreau ou de compost afin d’enrichir le sol en minéraux et en micro-organismes.
  • Ensemencez les parties découvertes pour éviter l’implantation de plantes indésirables.
Arrosage
  • Arrosez tôt le matin ou en soirée – afin d’éviter que l’eau ne s’évapore ou qu’elle soit transportée par le vent.
  • Arrosez en profondeur – une fois par semaine, ce type d’arrosage aidera le gazon à produire des racines en santé qui résisteront davantage à la sécheresse, contrairement à plusieurs arrosages en surface. En cas de pluie abondante, ce type d’arrosage n’est pas requis. Renseignez-vous également sur les avis de pénurie d’eau de votre ville. Il n’est pas recommandé d’arrosage le gazon lors de certaines périodes de sécheresse.
  • Évitez l’arrosage excessif – en cas de pluie abondante, l’arrosage n’est pas requis. L’accumulation d’eau peut favoriser la croissance de moisissures et peut délaver les nutriments présents dans le sol.
  • Utilisez l’eau de pluie – en redirigeant l’eau de votre toit vers un réservoir couvert d’une toile moustiquaire ou d’un baril récupérateur d’eau de pluie, il vous est possible de faire de grande économie d’eau.
Coupe
  • Maintenir le gazon entre 8 à 10 cm de hauteur (3 à 4 pouces) – cette longueur gardera le sol humide et empêchera la plupart des plantes indésirables de croître, celles-ci ayant besoin de lumière et d’espace.
  • Laissez le gazon coupé sur place – au lieu de le ramasser, vous fournirez à votre pelouse 30 % de l’engrais dont elle a besoin.
Diversifiez
  • Semez du trèfle dans votre gazon – cet ajout bénéfique permets de fixer l’azote présent dans l’air et de le rendre accessible aux autres plantes. C’est de l’engrais gratuit !
  • Optimisez les zones peu couvertes – il est normal que certains segments de votre terrain ne soient pas favorables au gazon (milieux trop ombragés ou en pente). Au lieu de vous acharner à verdir ce lopin de terre, profitez-en pour aménager une plate-bande ou transformer ce petit coin en prairie naturelle. Vos efforts seront ainsi récompensés, et ce ,pour une longue période.
  • Favorisez le compagnonnage des plantes – en plantant des fines herbes dans vos plates-bandes et dans votre jardin, vous éloignerez plusieurs insectes nuisibles. En effet, plusieurs plantes interagissent entre elles en s’aidant à lutter contre certains prédateurs.

En mettant en pratique les conseils ci-dessus, les besoins en pesticides ou en engrais seront grandement diminués, voire même absents.

Les pesticides et les engrais ne devraient être utilisés qu’en dernier recours étant donnée leur toxicité. Ces produits sont nuisibles pour la biodiversité, mais également pour votre santé. En terminant, rappelez-vous qu’il existe une alternative biologique pour presque tous les produits chimiques. Renseignez-vous !

Quelles sont les options pour déglacer mon entrée en hiver ?

Une solution simple et 100 % écologique pour déglacer votre entrée en hiver est tout simplement d’enlever la neige aussitôt qu’elle est tombée. De cette façon, il y aura peu, voire pas du tout, de formation de glace.
Toutefois, cette option n’est pas toujours envisageable avec nos modes de vie actifs. Heureusement, d’autres possibilités s’offrent à vous, telles que l’utilisation d’abrasifs, l’utilisation de cendre de bois de chauffage et les sels de déglaçage.

Les abrasifs : sable, gravier

Afin de limiter l’impact sur l’environnement, l’utilisation d’abrasifs comme le sable ou le gravier sont de plus en plus recommandés. Les abrasifs, comparativement aux sels, ne feront pas fondre la glace. Ils vont créer de la friction et augmenter l’adhérence au sol. Comparativement aux sels de déglaçage, ils ne se retrouveront pas dans les eaux souterraines puisque les abrasifs ne peuvent pas s’infiltrer dans le sol.

Bien que les abrasifs s’avèrent l’option la plus écoresponsable, ils peuvent tout de même contribuer à la dégradation des plans d’eau lors de leur transport par les eaux de ruissellement. Afin de limiter les apports vers les cours d’eau, vous pouvez récupérer les surplus qui restent au sol après la fonte de la glace et le réutiliser l’année d’après

Les cendres de bois de chauffage

Les cendres provenant du bois de chauffage sont de plus en plus perçues comme étant de grande valeur. Lorsque le temps est froid et glacial, vous pouvez saupoudrer un peu de cendre sur votre allée ou votre trottoir. Ces dernières agissent comme un abrasif Il s’agit donc d’un moyen efficace de dégivrer votre allée sans avoir recours à des produits chimiques agressifs.

Les cendres contiennent cependant beaucoup d’éléments nutritifs et pourront se retrouver dans l’environnement et les cours d’eau par ruissellement. Il est donc primordial de n’utiliser que la quantité nécessaire.

Les sels de déglaçage

Les sels de déglaçage font partie des solutions les plus répandues, car ils ont la particularité de faire fondre la glace en hiver.  Cependant, saviez-vous que par temps très froid, ceux-ci sont inefficaces ? Il faut donc les utiliser avec parcimonie, pour augmenter leur efficacité et limiter l’impact négatif sur le milieu aquatique et la ressource en eau.

En effet, les études démontrent de plus en plus que les sels de voiries ne sont pas captés par les végétaux. Ils se retrouvent donc dans les eaux souterraines et les cours d’eau engendrant plusieurs problématiques:

  • Diminution de la biodiversité ;
  • Problématique de reproduction des plantes aquatiques ;
  • Menace pour la ressource en eau.

IMPACT DES SELS DE DÉGLAçAGE

UTILISATION DES SELS DE VOIRIE PAR LES MUNICIPALITÉS

 

Les installations septiques

Une installation septique autonome, ça sert à quoi ?

Une installation septique autonome (ISA) permet de traiter les eaux usées des maisons qui ne sont pas raccordées à un réseau d’égout.

Les ISA ont vu le jour tout d’abord parce que les eaux non traitées ou mal traitées sont un risque pour la santé publique, un risque de contamination des eaux souterraines et de surface destinées à la consommation humaine, ainsi qu’une menace pour les écosystèmes.

Ces installations n’ont pas été conçues pour des quartiers en entier, puisque la densité des ISA a un impact direct sur les plans d’eau et les eaux souterraines (voir la question sur le sujet).

Une installation septique comprend la fosse septique, le préfiltre et le champ d’épuration.

le fonctionnement d’une ISA

les différentes parties d’une ISA

Source : Agiro

Est-ce qu’une installation septique est conçue pour des développements à haute densité ?

Non.

L’objectif initial de l’implantation des installations septiques était de réduire les apports en coliformes fécaux dans les zones où le raccordement n’était pas possible. Les installations septiques ne devaient pas être une solution permanente pour des zones de fortes densités à caractère quasi urbain, particulièrement si l’alimentation en eau potable se fait par des puits individuels.

Quels sont les impacts d’une forte densité d’installations septiques sur un territoire ?

Une forte densité d’installations septiques peut faire en sorte que de l’azote, du phosphore et des contaminants d’intérêt émergent se retrouvent dans votre puits. Une étude effectuée dans le secteur du Mont-Cervin a permis de déterminer l’impact des installations septiques autonomes sur un aquifère de roc fracturé (Ballard, 2004). Leurs conclusions suggèrent que les installations septiques peuvent avoir des impacts jusqu’à une profondeur de 50 m, en raison des chemins préférentiels qui laissent les contaminants chimiques et biologiques se frayer un chemin dans l’aquifère. Une fois dans l’aquifère, les contaminants peuvent se rendre plus rapidement dans les cours d’eau.

La figure suivante illustre les conséquences de l’urbanisation dans le bassin versant d’un lac donné.

Pourquoi privilégier les réseaux d’égout dans un développement résidentiel ?

Un réseau d’égout diminue substantiellement les chances de contamination de l’eau. En effet, une trop grande densité d’installations septiques autonomes dans un même secteur peut être une importante source de contamination sur un territoire. De plus, la présence d’une forte densité de ces installations et de puits individuels dans un même secteur peut entraîner une contamination croisée, c’est-à-dire que les contaminants provenant des installations septiques autonomes peuvent se retrouver dans les puits par l’écoulement des eaux souterraines.

De plus, dans le cas d’une prise d’eau potable comme dans le haut-bassin versant de la rivière Saint-Charles, collecter les eaux usées dans un réseau d’égout permet d’assurer le traitement et le rejet des eaux traitées en aval de la prise d’eau, assurant une eau de meilleure qualité pour les citoyens.

Un réseau d’égout a également l’avantage de retirer la responsabilité du citoyen en ce qui a trait à l’entretien de son installation septique autonome, et d’assurer un meilleur contrôle quant à l’efficacité du traitement.

Si mon installation septique est conforme au Q-2, r.22, est-ce que ça veut dire que je n’ai pas d’impact sur l’environnement ?

Non. Malheureusement, les systèmes n’ont pas été conçus pour protéger les cours d’eau. Leur principal but est de protéger la santé humaine.

Qu’est-ce que le Q-2, r.22?

C’est en 1981 que le Q-2, r.8 est adopté : le premier Règlement sur l’évacuation et le traitement des eaux usées des résidences isolées. Le Règlement sur l’évacuation et le traitement des eaux usées des résidences isolées (qui deviendra le Q-2, r.22) interdit le rejet direct dans l’environnement d’eaux grises ou noires.

Ce sont les municipalités qui sont responsables d’exécuter et de faire exécuter le Q-2, r.22. Ceci implique de :

  • statuer sur les demandes de permis ;
  • délivrer les permis ;
  • faire cesser les nuisances par le biais de relevés sanitaires.

Quelles sont les causes de défaillance d’une installation septique ?

Plusieurs causes de défaillance sont possibles :

  • Une mauvaise installation (localisation, pente ou type de sol inadapté) ;
  • Les surcharges en eau (drains ou gouttières dirigées vers le système) ;
  • Une mauvaise utilisation (manque de connaissances des usagers) ;
  • Le colmatage dans l’installation (graisse figée ou présence d’objets volumineux non adaptés jetés dans la toilette) ;
  • La présence d’éléments problématiques pour l’activité bactérienne (de la peinture, des solvants ou des produits nettoyants ménagers toxiques) ;
  • Un bris ;
  • La vidange d’une piscine ou d’un spa vers l’installation septique (volume d’eau trop important) ;
  • Une teneur en phosphore dans le sol trop élevée (impossibilité de retenir davantage ce nutriment).

Les installations septiques sont-elles inspectées lors de la vidange ?

Non.

Lors de la vidange, des notes seront prises seulement lorsqu’un couvercle est cassé ou encore lorsqu’une problématique apparente peut être observée. Une inspection visant à s’assurer que le système est fonctionnel peut prendre plus d’une heure, ce qui ne peut pas être fait à chacune des vidanges.

Quels sont les impacts potentiels des installations septiques défaillantes sur les puits individuels ?

Sachez qu’une installation septique défaillante peut avoir des conséquences graves telles que la contamination de puits d’eau potable, des refoulements d’eaux usées dans la résidence et des rejets d’eaux usées dans l’environnement qui pourraient avoir des impacts sur la santé, sur les milieux naturels et sur la valeur de votre propriété.

Les effluents mal traités peuvent contaminer les eaux souterraines et les puits, comme illustré dans la vidéo du Réseau québécois sur les eaux souterraines :

Je possède une installation septique autonome. Que dois-je considérer si je souhaite vendre ma propriété ?

Omettre de déclarer la non-conformité de son installation septique lors de la vente de sa propriété représente un vice caché. Il est donc important de s’assurer de sa conformité avant de procéder à la vente de sa propriété.

Vendre sans garantie légale n’est pas une solution. En effet, les prêteurs hypothécaires sont généralement plus exigeants dans un tel cas et demandent un rapport d’inspection par un professionnel. Un vendeur ne se verra donc pas forcément à l’abri des conséquences reliées au vice caché.

De plus, une attestation sera demandée par l’acheteur et le créancier afin de s’assurer de la conformité de l’installation. Si cette dernière est non conforme, l’acheteur pourrait ainsi avoir droit à un recours permettant de diminuer le prix d’achat afin de pouvoir corriger le vice.

Mon installation septique est en fin de vie, quelles sont les solutions ?

Si votre installation septique est en fin de vie, vous êtes dans l’obligation de la remplacer. Le remplacement d’une installation septique peut s’avérer coûteux et complexe.

Si vous avez un petit terrain, il peut être difficile de respecter la réglementation en place. Un système d’épuration non étanche (par exemple un champ d’épuration modifié) ne peut pas être construit au même emplacement que le précédent. Cela implique que la municipalité doit approuver l’emplacement de l’élément épurateur, qui se doit de se situer minimalement à 30 mètres de votre puits ou d’un puits voisin s’il n’est pas scellé. Aussi, le champ d’épuration doit être implanté dans un endroit exempt de circulation motorisée, d’arbres ou de compaction, ce qui peut être difficile dans un petit espace.

La nature du sol est également un facteur pouvant éliminer un emplacement potentiel pour une nouvelle installation septique. Ces limitations peuvent obliger un traitement avancé, ou même une vidange totale si le terrain ne permet pas l’implantation d’un système non étanche, ce qui peut être très coûteux. Ainsi, même si votre terrain est grand et que vous avez suffisamment d’espace, il peut s’avérer difficile de trouver l’emplacement adéquat pour le remplacement de votre installation septique en fin de vie.

En faisant un bon entretien de mon installation septique, pourrait-elle avoir une durée de vie illimitée ?

Les installations septiques autonomes (ISA) ont une durée de vie limitée. En moyenne, celle-ci est d’environ 20 à 25 ans d’utilisation.

Après ce temps, les installations doivent être remplacées, car elles cessent de fonctionner convenablement. Les composantes peuvent se dégrader et rendre la fosse septique non étanche. En conséquence, les contaminants pourraient entrer en contact avec la nappe phréatique et avoir des impacts désastreux sur la ressource en eau. Ces problèmes ne sont pas forcément visibles à l’œil nu.

Il est tout de même recommandé de veiller à sa bonne installation, son niveau d’utilisation et de l’entretenir pour favoriser sa longévité.

Voici une ligne du temps qui permet de comprendre les différents stades d’une ISA.

Source : Agiro

POUR PLUS D’INFORMATIONS

Dans quelle situation le traitement d’une installation septique peut être inadéquat ?

Le traitement effectué par des installations septiques peut s’avérer inadéquat en raison de plusieurs facteurs :

  • Sol non perméable ou trop perméable ;
  • Dimensions du champ d’épuration non adéquates ;
  • Fosse septique non étanche ;
  • Surutilisation du système par rapport à sa capacité ;
  • Mauvais usage des installations septiques : peinture, solvants ou produits nettoyants ménagers toxiques qui nuisent à la décomposition de la matière organique par les bactéries ;
  • Compaction du sol où le champ d’épuration se trouve (stationnement, circulation automobile, construction d’une piscine).

Les effluents mal traités peuvent alors contaminer les eaux souterraines et les puits.

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Puits artésiens

Je possède un puits. Que dois-je considérer si je souhaite vendre ma propriété ?

Omettre de mentionner la qualité de l’eau de son puits lors de la vente de sa propriété représente un vice caché. Il est donc important de s’assurer de la qualité de l’eau de son puits avant de procéder à la vente de sa propriété.

Une eau de mauvaise qualité risque d’entraîner des difficultés à obtenir un prêt hypothécaire pour l’acheteur étant donné que la propriété serait considérée comme un risque pour le créancier. L’acheteur pourrait ainsi avoir droit à un recours permettant de diminuer le prix d’achat afin de pouvoir corriger le vice.

Comment savoir si l’eau de mon puits est de bonne qualité ?

Savez-vous qu’en tant que propriétaire de puits individuels ou de petits réseaux, vous avez la responsabilité de vous assurer de la qualité de votre eau dans une perspective de protection de votre santé et de celle de vos proches ?

Malgré qu’elle puisse avoir une apparence claire et limpide et qu’elle semble n’avoir aucune odeur ou saveur particulière, l’eau captée peut contenir des éléments pouvant avoir des effets indésirables sur la santé tels que des microorganismes pathogènes (bactéries ou virus) et des nitrates-nitrites. Des bactéries pourraient endommager votre système digestif ou encore se loger dans des plaies et créer de graves problèmes de santé.

Ainsi, le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les Changements Climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) recommande l’analyse de l’eau au moins deux fois par an, soit au printemps et à l’automne. Il est pertinent de faire cette analyse après une pluie abondante et lorsque des changements surviennent au niveau des paramètres visuels de l’eau, du puits ou du sol environnant.

Vous pouvez vous référer au MELCCFP pour plus d’informations à ce sujet.

Voici une liste de différents laboratoires de la région de Québec qui pourraient vous aider à échantillonner votre eau de puits :

Nom Adresse
AGAT Laboratoires 350, rue Franquet, bureau 10
Québec (Québec) G1P 4P3
Téléphone : 418 266-5511
Centre d’expertise en analyse environnementale du Québec (MELCC) 2700, rue Einstein
Québec (Québec) G1P 3W8
Téléphone : 418 643-1301
Eurofins Environnement Testing 237, rue Liverpool
Saint-Augustin-de-Desmaures (Québec) G3A 2E6
Téléphone : 418 878-4927
Eurofins EnvironeX 4495, boulevard Wilfrid-Hamel, bureau 150
Québec (Québec) G1P 2J7
Téléphone : 418 977-1220
Laboratoires Bureau Veritas – Maxxam Analytics 2690, rue Dalton
Québec (Québec) G1P 3S4
Téléphone : 418 658-5784
Microbios Analytique inc. 550, rue Père-Lelièvre, bureau 108
Québec (Québec) G1M 3R2
Téléphone : 418 872-2345

Que faut-il prendre en compte lors de l’achat d’une lampe UV ?

Une lampe UV peut être utilisée pour améliorer la qualité de l’eau en provenance de notre puits.

Cependant, quelques facteurs tels que la présence de substances organiques et inorganiques qui absorbent le rayonnement UV, les baisses de température, la turbidité de l’eau et l’usure de la lampe pourraient atténuer son efficacité. Elle nécessite donc un entretien.

Aussi, il faut considérer l’augmentation de la consommation en électricité associée à son utilisation.

Réduire l'érosion sur votre terrain

Quelles sont les avantages de végétaliser mon terrain ?

Végétaliser votre terrain vous procurera plusieurs services insoupçonnés. En effet, la plantation de végétaux contribue à améliorer la qualité de l’eau, puisqu’elle augmente l’infiltration et la filtration des eaux pluviales. Elle permet également d’améliorer la biodiversité et de créer des habitats pour la faune et la flore, en plus de limiter l’épandage d’herbicides et les coûts d’entretien en diminuant la proportion engazonnée des terrains. Finalement, la végétation est primordiale afin de lutter efficacement contre les îlots de chaleur en milieux urbains.

Vous demeurez près d’un plan d’eau? La végétation riveraine constitue également un rempart contre l’érosion, une barrière contre les apports en sédiments, un filtre contre la pollution, un écran contre le réchauffement excessif de l’eau, un régulateur du cycle de l’eau, un habitat pour la faune et un brise-vent naturel. Une bande de 10 mètres de profondeur composée principalement d’arbustes devrait ceinturer l’ensemble des rivières et lacs afin de les protéger efficacement.

Besoin d’accompagnement pour végétaliser votre terrain ou votre bande riveraine ? 

Agiro a plusieurs programmes de plantation offerts aux citoyens :

  • Vente de végétaux à prix réduits ;
  • Programme d’aide à la végétalisation des rives du haut-bassin versant de la rivière Saint-Charles ;
  • Programme de végétalisation des rives de la rivière Lorette ;
  • Programme de plantation communautaire, en collaboration avec la Caisse Desjardins de Charlesbourg.

 DÉCOUVRIR NOS PROGRAMMES DE PLANTATION

Quelles sont les avantages de végétaliser ma toiture ?

Si votre maison ou votre immeuble a un toit plat ou de faible pente, il pourrait être intéressant de le végétaliser. En plus de freiner le ruissellement de l’eau, de diminuer l’apport dans le réseau d’égout pluvial, vous favoriserez la biodiversité, tant floristique que faunique. De plus, dans les zones fortement urbanisées, les toits verts permettent de réduire les îlots de chaleur lors de la saison chaude. En hiver, ils peuvent même aider à isoler le bâtiment en créant une zone tampon entre l’extérieur et l’intérieur.

Pour en savoir plus quant à l’installation et l’entretien des toits verts, ces ressources sont de bons points de départ :

Un toit vert sur les bureaux d’Agiro

Construit en 2012 et appartenant à la Ville de Québec, le centre écologique Léopold-E. Beaulieu est lauréat d’un Mérite d’architecture. Il a été conçu de façon à limiter son impact sur l’environnement en plus de s’harmoniser au paysage. L’une des caractéristiques notables du pavillon est la présence de végétation sur une partie du toit.

Le bâtiment sert à la fois de pavillon d’accueil pour les visiteurs Parc linéaire de la rivière Saint-Charles et de bureaux pour les employés d’Agiro.

Crédit : Agiro

Pour plus d’informations

Pourquoi et comment installer un baril de récupération d’eau de pluie ?

L’installation d’un baril de récupération d’eau de pluie est une méthode simple et efficace pour récolter les eaux pluviales. Vous pourrez ainsi utiliser l’eau récupérée pour arroser les plates-bandes, le potager et le compost ou pour nettoyer l’auto, les meubles de patio et l’entrée. Une solution intéressante pour valoriser l’eau de pluie !

Bien qu’au Québec nous ne payons pas pour consommer l’eau, le traitement pour la rendre potable est un grand investissement de temps, d’énergie et d’argent. Par conséquent, l’eau de pluie est une ressource de grande valeur considérant la demande grandissante en eau potable. Bien qu’elle ne soit pas de qualité adéquate pour la consommation, utiliser l’eau de pluie pour la réalisation de diverses tâches extérieures est un moyen simple de diminuer la portion des taxes associées à son assainissement.

Pour bien procéder à son installation :

  • Positionner le baril sous la descente de la gouttière ;
  • Surélever et stabiliser la base ;
  • Retirer le coude de la gouttière ;
  • Couper la gouttière et replacer le coude afin que l’eau soit dirigée dans le baril.

Ce type de baril se trouve facilement en quincaillerie, en jardinerie et parfois auprès d’organismes environnementaux et/ou de votre municipalité. Renseignez-vous !

POUR PLUS D’INFORMATIONS

Crédit : Ville de Québec

Vers où diriger les eaux pluviales de mes gouttières ?

À quoi sont connectées les gouttières de votre maison ?  Une telle question peut sembler anodine, mais sa réponse peut impliquer des conséquences néfastes pour votre maison, les réseaux d’égouts municipaux et l’environnement. Renseignez-vous auprès de votre municipalité pour tout connaître sur la règlementation en vigueur.

Une gouttière conforme permettra à l’eau de se diriger vers :

  • un puits percolant ;
  • une pelouse ;
  • une plate-bande ;
  • une haie de cèdres.

Ainsi, vous contribuez à assurer l’infiltration de l’eau dans le sol et à ne pas surcharger les réseaux d’égouts municipaux et les stations d’épuration.

Les gouttières sont, dans certaines municipalités, non conformes lorsqu’elles sont connectées au fossé, à l’égout pluvial, sur une surface imperméable (asphalte, béton) ou au drain de fondation. Dans ces cas, les répercussions négatives sont multiples :

  • apport important d’eau à la station d’épuration et dépenses inutiles en traitement de l’eau ;
  • pollution liée aux débordements des eaux usées vers les cours d’eau lors de fortes pluies ;
  • risques de refoulement d’égout, d’inondation, d’infiltration d’eau et d’apparition de moisissures dans les sous-sols des maisons ;
  • érosion liée au transport des sédiments et au courant occasionné par l’eau lors de fortes pluies ;
  • destruction d’habitats naturels ;
  • pollution et eutrophisation des lacs et des rivières.

Autres solutions

Dans l’objectif de récolter les eaux pluviales, un baril récupérateur d’eau de pluie peut être installé sur la gouttière. Vous pourrez ainsi utiliser l’eau récupérée pour arroser les plates-bandes, le potager et le compost ou pour nettoyer l’auto, les meubles de patio et l’entrée.

Une autre solution abordable est l’aménagement d’un jardin pluvial. Fait d’un lit de pierres et de plantes, il permet de capter les eaux pluviales et de les laisser s’infiltrer dans le sol. Sa taille se situe habituellement entre 9 et 30 m et la profondeur varie entre 10 et 20 cm. La plupart des gens possèdent déjà des plates-bandes qui peuvent facilement être modifiées pour favoriser l’infiltration. Les descentes de gouttière peuvent être dirigées directement dans le jardin pluvial, qui devrait être situé à au moins 4 m de toutes fondations ou fosses septiques.

RESSOURCES POUR BIEN GÉRER SES EAUX PLUVIALES

MIEUX COMPRENDRE LA GESTION DES EAUX PLUVIALES

Divers

Les excréments de mon animal domestique ont-ils un impact sur l'environnement ?

Oui ! Les déjections animales contiennent des quantités considérables d’éléments nutritifs et sont un facteur qui accélère l’eutrophisation des lacs.

Lors des fortes pluies, ces éléments sont acheminés vers les cours d’eau par ruissellement, favorisant la croissance excessive des plantes aquatiques et des algues. De plus, elles sont une source de contamination bactériologique (E. coli, salmonelle, etc.) qui peut comporter de nombreux risques pour la santé publique.

Il faut donc toujours ramasser les excréments de nos animaux domestiques, même à la maison. Aussi, lors des sorties avec vos animaux, amenez le matériel nécessaire pour ramasser les excréments et disposez-en convenablement. Ils doivent être jetés dans une poubelle et ne doivent en aucun cas être laissés au sol, avec ou sans sac.

Quels produits à usage domestique dois-je utiliser si je veux réduire mon empreinte sur l'environnement ?

Évitez avant tout les produits à base de phosphate. Il s’agit d’un élément contribuant à la dégradation du milieu aquatique. De plus, beaucoup de magasins en vrac offrent de très bonnes options de produits écologiques. Ces magasins vous permettent en plus d’acheter en grande quantité, ce qui vous fera économiser et réduira votre consommation de plastique.

La fondation David Suzuki suggère de considérer ces quatre éléments afin de faire un choix écoresponsable :

  1. Optez pour des produits qui ont une certification écologique fiable, telle que EcoCert ;
  2. Recherchez une désignation officielle de biodégradabilité ; par exemple, celle qui stipule que le produit a été soumis au test de l’Organisation de Coopération et de Développement Économique (OCDE) sur la biodégradabilité ;
  3. Regardez si la liste d’ingrédients du produit est fournie ; saviez-vous qu’au Canada, les fabricants n’ont pas l’obligation de fournir la liste complète d’ingrédients contenus dans leurs produits ? Selon une étude menée par la fondation David Suzuki, seulement 42 % des listes d’ingrédients de produits ménagers seraient complètes ;
  4. Afin de favoriser la transparence des fabricants, sélectionnez des produits avec les coordonnées de la compagnie sur leur emballage.

POUR PLUS D’INFORMATIONS

Source : Fondation David Suzuki

Je souhaite construire un quai. Comment m'y prendre ?

La première étape est de s’informer auprès de votre municipalité. Il est fort probable qu’un certificat de construction soit exigé. Lorsque l’aspect administratif sera réglé, vous pourrez construire votre quai résidentiel sans trop de difficulté. Il ne suffit qu’à connaître les trois facteurs à tenir en compte, décrits ci-bas, et recueillir les renseignements nécessaires.

1 – Les caractéristiques du site

Votre quai devra travailler en harmonie avec le rivage et les diverses utilisations que vous et votre famille envisagez pour ce rivage. En vous posant certaines questions, il sera possible de construire un quai qui s’intégrera bien au milieu et perdurera dans le temps.

  • Est-ce qu’il y a du courant sur votre plan d’eau ?
  • Est-ce qu’il y a de l’accumulation de glaces en hiver ?
  • Quelle est la profondeur de l’eau là où vous voulez le construire ?
  • Votre rivage est-il principalement fait de roches, de sable ou de boue ?
2 – La présence d’espèces végétales ou animales

Afin de minimiser les impacts sur la nidification des oiseaux, l’habitat du poisson et les herbiers aquatiques, renseignez-vous sur ces zones sensibles auprès de votre organisme environnemental local. Profitez-en également pour vous informer sur la présence d’espèces rares ou menacées potentiellement présentes dans votre plan d’eau.

Une telle connaissance de votre lac et de votre rive vous évitera des soucis potentiels lors de la construction de votre quai tout en favorisant la santé de votre lac à long terme.

3 – Vos besoins

Il existe autant d’options de quai que de besoins. Questionnez-vous sur la façon dont le quai sera utilisé :

  • Aurez-vous besoin d’un endroit pour pêcher, prendre un bain de soleil ou nager ?
  • Voudrez-vous éventuellement accoster une embarcation. Si oui, de quel type ?

Cibler adéquatement ses besoins évitera d’opter pour un quai trop encombrant ou de devoir procéder à d’éventuelles modifications.

POUR PLUS D’INFORMATIONS

Crédit : Pixabay

L'eau et le bassin versant

L'eau expliquée

Qu'est-ce que le cycle de l'eau ?

Le cycle de l’eau désigne la boucle effectuée par l’eau sur l’ensemble du globe. Elle comprend l’eau sous toutes ses formes, soit liquide, solide et gazeuse. Bien qu’elle puisse sembler immobile, l’eau est en constant mouvement. Elle tombe du ciel sous forme de précipitations, ruisselle sur les surfaces ou s’infiltre dans le sol avant de rejoindre les nappes phréatiques. Par la suite, cette eau alimente les lacs et les rivières, et finit éventuellement sa course dans les océans. L’eau contenue dans ces étendues d’eau peut alors s’évaporer sous forme gazeuse et reformer des nuages qui généreront des précipitations.

L’eau étant le constituant majeur des êtres vivants, ces derniers jouent également un rôle très important dans son cycle. Les animaux et les plantes se procurent continuellement l’eau dont ils ont besoin dans leur environnement et en rejettent sous forme liquide (transpiration, urine, …) et gazeuse (expiration, évaporation).

Le parcours de l’eau s’effectue en différentes étapes :

  • L’évaporation : sous l’effet du soleil, l’eau passe de sa forme liquide à sa forme gazeuse et retourne à l’atmosphère.
  • La transpiration : les plantes comme les animaux transpirent, permettant des échanges d’eau avec l’atmosphère. Lors de la transpiration, de l’eau est libérée sous forme liquide, laquelle se transforme ensuite en vapeur. On parle alors d’évapotranspiration.
  • La condensation : le passage de l’eau gazeuse à sa forme liquide se nomme la condensation. C’est entre autres par ce processus que se forment les nuages.
  • Les précipitations : l’eau contenue dans les nuages finira par retomber au sol sous forme de précipitations. Ces précipitations peuvent être liquides (pluie) ou solides (neige, grêle) selon la température et la pression atmosphérique.
  • Le ruissellement : les précipitations sous forme liquide ou solide glissent sur le sol sans y pénétrer. Cela se produit généralement lorsque les surfaces où tombent les précipitations sont imperméables ou trop compactes pour permettre à l’eau de s’infiltrer.
  • L’infiltration : lorsque le sol est perméable, l’eau pourra y pénétrer. Cette eau peut alors être absorbée par les végétaux et, lorsqu’elle s’accumule, servira aussi de recharge à la nappe phréatique.
  • La circulation souterraine : lorsque l’eau s’est infiltrée dans le sol, elle peut circuler et suivre son cours jusqu’à un plan d’eau. C’est ce que l’on appelle la circulation souterraine.

Source : Alloprof

Quelle est la quantité d’eau douce sur Terre ?

Notre planète n’usurpe pas son surnom de “planète bleue” ; plus de 70 % de la Terre est recouverte d’eau ! Cependant, seulement 3 % de cette eau est douce, contre 97 % d’eau salée retrouvée dans les mers et les océans.

De plus, cette eau douce se retrouve à près de 70 % sous forme solide (glacier, neige, pergélisol), tandis que les eaux souterraines comptent pour près de 30 % de l’eau douce totale. Finalement, seulement 0,4 % de l’eau douce (0,012 % de l’eau totale !) se retrouve dans les lacs, rivières et milieux humides.

Même si la planète bleue porte bien son nom, l’eau accessible et utilisable par les êtres humains et l’ensemble du vivant n’est pas aussi abondante que ce que l’on pourrait penser de prime abord.

Source : Office International de l’Eau

Comment est produite l'eau potable ?

L’eau destinée à la consommation humaine provient soit d’une source souterraine puisée à l’aide d’un puits, soit d’une source d’eau de surface tels un lac ou une rivière. L’eau brute non traitée est pompée vers une installation de traitement où elle subit différentes transformations visant à la rendre potable.

La production d’eau potable se fait généralement en cinq étapes, tel qu’illustré sur le schéma suivant :

  1. Addition de produits chimiques (p.ex. chlore, alun) ;
  2. Coagulation et floculation ;
  3. Décantation ;
  4. Filtration ;
  5. Désinfection.

Source : Ministère de l’Environnement, Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP)

Comment l'eau se rend-elle jusqu'à nos maisons ?

Le fleuve Saint-Laurent ainsi que les rivières Saint-Charles et Montmorency constituent les trois principales prises d’eau de surface dans la région de la Capitale-Nationale. Si vous habitez le territoire de la Ville de Québec, il est fort à parier que votre eau provient de la rivière Saint-Charles, laquelle alimente plus de 300 000 citoyens répartis dans les villes de Québec, l’Ancienne-Lorette et Wendake. À ce titre, le lac Saint-Charles, dont les eaux se déversent dans la rivière du même nom en amont de la prise d’eau, constitue le principal réservoir d’eau potable de la Capitale-Nationale.

L’eau du lac Saint-Charles s’écoule dans la rivière Saint-Charles avant d’être captée à l’usine de traitement de l’eau potable de Québec (UTE) située dans le quartier de Loretteville, à hauteur de Wendake. L’eau traitée est ensuite conservée dans des réservoirs sous pression. À l’ouverture d’un robinet, l’eau est poussée dans la conduite principale du réseau de distribution (aussi appelé aqueduc) puis dans ses nombreuses ramifications qui dirigent l’eau potable vers les maisons. L’élévation topographique de la prise d’eau par rapport aux secteurs à alimenter permet d’y acheminer l’eau potable par gravité.

Informations sur l’Usine de traitement de l’eau

Visite virtuelle de l’Usine de traitement de l’eau

Les Québécois sont-ils de grands consommateurs d'eau ?

Le Canada fait partie des plus grands consommateurs d’eau, avec les États-Unis, le Japon et l’Australie. Au Canada, on estime que chaque individu utilise quotidiennement 411 litres d’eau. Au Québec, ce sont en moyenne 399 litres d’eau par jour par personne qui sont consommés.

Ce chiffre est largement supérieur comparé à d’autres pays développés comme la France (151 litres), l’Allemagne (129 litres) ou la Belgique (96 litres). La raison principale de cette différence de consommation d’eau entre ces pays et le Québec provient d’un faux sentiment de gratuité. En effet, la majorité des pays européens font payer l’eau potable à la consommation, incitant les citoyens à faire attention à leur utilisation. Cependant, même si les Québécois ne payent pas l’eau à la consommation, elle n’est pas gratuite pour autant. Au Québec, chaque mètre cube d’eau coûte à la collectivité 5,60$, soit approximativement 850$ payé en moyenne par habitant chaque année via leur taxe.

Quelles sont les conséquences des changements climatiques sur la disponibilité en eau potable ?

Les changements climatiques ne sont pas sans conséquences sur la disponibilité en eau potable ou sur sa production. Ils sont susceptibles de modifier le cycle de l’eau et d’accentuer les épisodes de conditions météorologiques extrêmes, tels que des pluies torrentielles plus fréquentes et des épisodes de sécheresses prolongées. Les eaux de surface (lacs et rivières) ainsi que les eaux souterraines se verront ainsi affectées à long terme.

Au Québec, 80 % de la population s’approvisionne en eau potable à partir de l’eau de surface. Lors de fortes pluies, le ruissellement achemine divers polluants et bactéries dans ces eaux de surface. Des épisodes de pluie intense plus fréquents risquent de contaminer davantage cette eau et donc d’accentuer le coût de traitement pour la rendre potable. À l’inverse, lors des épisodes de sécheresse prolongée, la demande en eau sera de plus en plus grande et cela aura un impact sur sa disponibilité. Par ailleurs, pour ceux et celles dont l’eau potable provient des sources d’eau souterraine, ces dernières risquent de se retrouver à sec lors de ces épisodes de sécheresse, la nappe souterraine n’arrivant pas à se recharger en eau.

D’autres conditions météorologiques extrêmes sont susceptibles de survenir et d’affecter la qualité ou la quantité d’eau potable disponible. Mentionnons, entre autres, les épisodes de gel et de dégel plus fréquents, pouvant causer des bris dans les infrastructures et rendre l’approvisionnement en eau plus difficile, ainsi qu’une surutilisation des sels de déglaçage néfastes pour la qualité de l’eau. De plus, des tempêtes plus fréquentes pourraient également affecter davantage les systèmes électriques et de télécommunication, rendant le processus de traitement des eaux plus difficile lors de certaines périodes.

Qu’est-ce qu’un bassin versant ?

Un bassin versant représente un territoire qui achemine l’eau vers un même endroit par gravité. Il se délimite par ce que l’on nomme la ligne de partage des eaux, limite à partir de laquelle chaque goutte d’eau finit sa course dans un même plan d’eau, nommé l’exutoire.

Les cours d’eau et les lacs qui font partie d’un même bassin versant sont tous connectés. Ainsi, les pressions subies par un plan d’eau en amont d’un bassin versant affectent ultimement les plans d’eau en aval du bassin versant. Puisque chaque plan d’eau possède son propre bassin versant, des sous-bassins versants sont imbriqués dans de plus gros, au fur et à mesure que l’eau circule d’amont vers l’aval en direction des océans.

Par conséquent, en vue de protéger un lac, il est primordial de réfléchir à l’échelle de son bassin versant. Si un lac est alimenté par une rivière qui connaît une pollution en amont, celui-ci sera également touché par la dite pollution, même si cette dernière a lieu à des dizaines ou des centaines de kilomètres du lac.

Source : Agiro

Pourquoi les rivières ne sont pas linéaires ?

Les rivières sont très rarement linéaires et leur tracé évolue dans le temps. Elles ont tendance à adopter des formes sinueuses que l’on nomme des méandres.

La formation d’un méandre dépend de plusieurs facteurs tels que :

  • la pente moyenne du bassin versant ;
  • la vitesse d’écoulement de l’eau ;
  • le relief naturel du lit du cours d’eau ;
  • le type de substrat tapissant le lit (rocheux, sablonneux ou argileux).

La direction et la vitesse d’écoulement des eaux sont d’abord déterminées par la pente du territoire. Un relief très montagneux achemine plus rapidement les précipitations jusqu’aux cours d’eau. Cela se traduit par une augmentation rapide de la vitesse d’écoulement ; autrement dit, le courant de la rivière est plus fort.

La largeur et la profondeur du lit d’un cours d’eau varient à travers son parcours, ce qui module la vitesse du courant. Un tronçon étroit de la rivière aura un débit d’eau plus élevé, ayant pour effet de détacher les particules de sol et de creuser la rivière, c’est ce qu’on nomme la zone d’érosion. Au contraire, dans les zones très profondes où le débit est plus faible, les particules de sol qui se sont décrochées plus en amont dans la rivière vont se déposer, c’est ce qu’on nomme la zone d’accumulation.

Les phénomènes d’érosion entraînant l’évolution des méandres se produisent le plus souvent sur de longues échelles de temps, mais certaines rivières très sensibles aux phénomènes d’érosion peuvent voir leur rive bouger d’une année à l’autre ! C’est le cas notamment lorsque le lit du cours d’eau est composé d’un substrat qui s’érode facilement, comme le sable. Dans certains cas, un delta de sédiments peut se former. L’imperméabilisation du territoire contribue à aggraver ce phénomène en augmentant les volumes d’eau et les débits de pointe, et en fragilisant la résistance des rives par l’abattage des couverts forestiers.

Méandre de la rivière des Hurons, exemple d’un cours d’eau très sensible aux problématiques d’érosion (Source : Agiro)

 

 

Accumulation de sédiments dans un méandre (Source: Goldline Orpaillage)

 

Delta de sédiments (Source: Wikipedia)

 

Les lacs

Qu'est-ce qu'un lac ?

De prime abord, il semble simple de répondre à cette question : un lac est simplement un plan d’eau entouré de terre. Mais cette définition très basique présente des limites ; comment distinguer les lacs des étangs, des milieux humides, ou même des cours d’eau ? Bien que le terme nous soit familier, un lac apparait rapidement comme un concept difficile à définir, et encore aujourd’hui, les scientifiques et experts de la ressource eau eau ne s’accordent par sur sa définition.

Par souci de facilité et d’accessibilité au plus grand nombre, nous considérerons ici un lac comme étant une étendue d’eau libre pris dans une dépression terrestre. Cette étendue est alimentée et drainée par un réseau hydrographique (cours d’eau, eau souterraine), mais l’eau y circule bien plus lentement que dans une rivière (apparence de l’eau calme et uniforme).

Lac Delage vue du ciel (Crédit : Mélanie Jean, 2021)

Quelles sont les origines des lacs ?

L’origine d’un lac peut être variée. Voici une liste non exhaustive du type lacs que l’on peut rencontrer :

  • Lacs d’origine glaciaire : Ces lacs ont été formés par le mouvement des glaciers, qui ont creusé des dépressions ou laissé des dépôts au sol qui ont pu être remplis d’eau à la suite de la fonte des glaces.
  • Lacs d’origine tectonique : Ces lacs proviennent de la formation de dépressions suite aux mouvements de la croûte terrestre.
  • Lacs d’origine volcanique : Ces lacs se forment à la suite de l’effondrement d’un volcan, générant ainsi un cratère qui se remplit d’eau.
  • Lacs d’origine météoritique : Ces lacs se sont créés suite à l’impact d’une météorite. Un exemple au Québec est l’astroblème de Manicouagan.
  • Lacs d’origine anthropique : Ces lacs sont créés par l’être humain, le plus souvent pour la production alimentaire (agriculture, élevage), énergétique (barrages hydroélectriques), ou pour être utilisé comme réservoir d’eau potable.

Un lac, une masse d'eau réellement uniforme ?

À première vue, depuis le bord d’un lac, ce dernier semble être une masse d’eau calme et uniforme, comme pourrait l’être celle de notre bain. Il faut cependant se méfier des apparences ; un lac est beaucoup plus complexe qu’il n’y parait, se composant de différentes zones aux caractéristiques physiques, chimiques, et biologiques bien distinctes.

Un lac comprend une zone littorale et une zone pélagique :

  • La zone littorale est peu profonde. Elle se situe à proximité de la rive et héberge une grande partie des organismes aquatiques ;
  • La zone pélagique correspond à la colonne d’eau. En été et en hiver, la zone pélagique d’un lac typique du Québec et de plus de 5 mètres de profondeur se divise en trois couches : les couches de surface, intermédiaire et inférieure. En raison de leur différences de température, ces couches ne se mélangent pas les unes aux autres :
    • La couche de surface est chaude et légère ;
    • La couche intermédiaire débute là où la température de l’eau chute brusquement. Ce phénomène est aussi appelé thermocline ;
    • La couche inférieure est froide et dense.

Au printemps et à l’automne, cette stratification de la zone pélagique disparaît dû au changement de température. L’eau à la surface du lac atteint la même température que l’eau profonde, entrainant leur mélange. Ce phénomène, appelé le brassage des eaux, est essentiel pour l’écosystème d’un lac, permettant notamment la réoxygénation complète de la colonne d’eau.

Source : Agiro

Qu'est-ce que la ligne des hautes eaux ?

La ligne des hautes eaux est l’endroit où l’on passe d’une prédominance de plantes aquatiques à une prédominance de plantes terrestres. Elle désigne également la zone où se situe le niveau de l’eau maximal en période de crue. Par la ligne des hautes eaux, on peut déterminer où se finit la rive et où commence le littoral. C’est également à partir de cette ligne qu’est déterminée la bande riveraine.

Pour trouver où se situe la ligne des hautes eaux sur votre terrain, vous pouvez utiliser la méthode botanique simplifiée qui consiste à repérer la présence de végétaux indicateurs, c’est-à-dire des plantes typiques des milieux humides, et de repères physiques, tels que des arbres dont les souches sont élargies ou que les racines sont hors du sol. Cette méthode permet à des non-spécialistes de déterminer la ligne des hautes eaux avec une précision acceptable. Cependant, dans le cadre de réalisation de travaux ou d’aménagement de la rive, il est toujours mieux de se référer à un spécialiste qui pourra la déterminer avec précision.

Source : Avizo

Qu'est-ce que l'eutrophisation ?

L’eutrophisation est un processus naturel par lequel un lac s’enrichit en éléments nutritifs (azote et phosphore), ce qui stimule la croissance des algues et des plantes aquatiques.

Ce processus d’eutrophisation peut être interprété comme le vieillissement d’un lac. Un lac “jeune” récemment formé présentera le plus souvent une eau claire avec peu de nutriments, là où un “vieux” lac en fin de vie sera colonisé par des algues et des plantes aquatiques, avec une eau trouble et de fortes concentrations en azote et en phosphore.

Il s’agit d’une forme de dégradation d’un lac, c’est-à-dire une diminution progressive de la qualité de l’eau ayant un impact sur les conditions écologiques et physiques du plan d’eau. Bien que naturel, ce phénomène est accéléré par les effets de l’urbanisation et des activités anthropiques.

Comment peut-on évaluer le degré d'eutrophisation d'un lac ?

Le degré d’eutrophisation d’un lac se nomme l’état trophique. Il nous permet de déterminer son stade de vieillissement. Il est possible de déterminer l’état trophique d’un lac par ces caractéristiques :

  • Oligotrophe – lac “jeune” et peu nourri
    • Eau très transparente et bien oxygénée ;
    • Concentrations faibles en éléments nutritifs ;
    • Peu de végétaux aquatiques.
  • Mésotrophe – signes de vieillissement, lac moyennement nourri
    • Eau moins transparente et moins oxygénée ;
    • Concentrations plus élevées d’éléments nutritifs ;
    • Prolifération de plantes aquatiques et d’algues.
  • Eutrophe – vieillissement avancé,  lac bien nourri
    • Eau trouble et peu oxygénée ;
    • Fortes concentrations en éléments nutritifs ;
    • Prolifération massive de plantes aquatiques et d’algues ;
    • Augmentation de la fréquence des épisodes d’efflorescence de cyanobactéries.

Est-ce normal qu’un lac vieillisse ?

Il est normal qu’un lac vieillisse. Ce qui l’est moins, c’est qu’un être humain puisse dire qu’il a été témoin du vieillissement de son lac !

Le vieillissement d’un lac, ou son eutrophisation, est un phénomène naturel qui s’échelonne normalement sur plusieurs milliers d’années. Toutefois, ce phénomène s’accélère sous les effets de l’urbanisation et des activités anthropiques.

Source : Ville de Québec

Les lacs sont-ils égaux face à l'eutrophisation ?

Crédit : Mélanie Jean 

Non. Chaque lac constitue un environnement unique avec ses propres caractéristiques géologiques, morphométriques et physicochimiques. Considérées conjointement, ces propriétés vont déterminer la vitesse d’eutrophisation du lac ou, autrement dit, son espérance de vie.

Ainsi, à titre d’exemple, un lac peu profond dans un bassin versant très étendu recevra un apport beaucoup plus important en nutriments par unité de volume d’eau, et vieillira donc plus rapidement, qu’un lac plus profond dans un petit bassin versant.

De plus, l’exposition d’un lac à différents facteurs issus de l’activité humaine y amènera davantage d’éléments nutritifs (phosphore et azote) et de sédiments, lesquels vont entraîner son vieillissement prématuré.

Quels sont les principaux contaminants des lacs ?

Les principaux contaminants des lacs sont les éléments nutritifs (azote et phosphore), les sédiments et les sels de déglaçage. Les retrouver en excès a des impacts négatifs sur les lacs. Bien que ces éléments soient présents naturellement dans l’environnement, l’urbanisation et les activités anthropiques réalisées dans le bassin versant d’un lac tendent à augmenter l’apport en contaminants vers les milieux aquatiques.

Voici un tableau présentant les trois principales catégories de contaminants et leurs impacts sur les lacs :

Provenance Impacts Actions pour limiter les impacts
Éléments nutritifs (azote et phosphore)
  • Engrais et pesticides
  • Eaux usées
  • Certains produits domestiques
  • Déjections d’animaux sauvages et domestiques
  • Sédiments
  • Sels de voiries
  • Eutrophisation
  • Prolifération de végétaux aquatiques
  • Efflorescence de cyanobactéries
  • Mortalité de poisson
  • Cesser l’utilisation d’engrais et pesticides
  • Assurer la bonne gestion de votre installation septique
  • Ramasser les déjections de vos animaux domestiques
  • Éviter de nourrir les animaux sauvages
  • Reboiser sa bande riveraine
  • Réduire les sources d’érosion
Sédiments
  • Érosion de la rive
  • Ruissellement urbain
  • Chantiers de construction
  • Sol laisser à nu
  • Orniérage (érosion des sentiers)
  • Ensablement des lacs
  • Bris des frayères de poisson
  • Eutrophisation et dégradation de lac
  • Limiter le développement urbain
  • Éviter de créer des vagues lors de la navigation
  • Reboiser sa bande riveraine
Sels de voiries
  • Épandage de sels sur la chaussée en hiver et d’abat-poussière en été
  • Utilisation de sels à usage domestique pour la piscine et le déglaçage des cours et chemins privés
  • Limitation du brassage des eaux et désoxygénation plus prononcée
  • Disparition de certaines espèces de plantes aquatiques et de poissons
  • Enjeu pour l’eau potable
  • Favoriser les écoroutes d’hiver
  • Éviter les sels de déglaçages dans les stationnements et les cours en hiver
  • Éviter les piscines au sel

Les pluies acides constituent-elles toujours un problème majeur pour nos lacs ?

L’acidité n’est plus vraiment une préoccupation pour les lacs du Québec.

Dans les années 70 et 80, les pluies acides constituaient un enjeu majeur pour le Québec. L’acidification des lacs qui en résultait était telle que la vie aquatique y était menacée. Ces pluies provenaient majoritairement des fonderies de cuivre de Rouyn Noranda et de l’Ontario. À la fin des années 80, des programmes ont été mis en place pour réduire les émissions de soufre à l’origine de ces pluies. Ces programmes ont été un franc succès : en seulement quelques années, les pluies sont revenues à leur niveau d’acidité naturel. Il s’agit donc d’un bel exemple de réussite de mobilisation citoyenne, politique et du monde industriel !

Pour en savoir plus

Quel est l'impact des changements climatiques sur nos lacs ?

Les changements climatiques constituent un autre facteur de perturbation important pour les écosystèmes aquatiques. Les effets négatifs qui leur sont associés vont probablement s’accroître dans les décennies à venir, tout particulièrement au Canada où les lacs se réchauffent jusqu’à deux fois plus rapidement que partout ailleurs.

Dû à l’élévation des températures de l’atmosphère, la période avec un couvert de glace se réduit d’année en année et les eaux se réchauffent, ce qui :

  • augmente la perte d’eau par évaporation ;
  • augmente l’apport de contaminants par ruissellement aux lacs dû à des épisodes orageux plus intenses et plus fréquents ;
  • diminue l’oxygène disponible dans l’eau ;
  • entraîne la perte d’habitat pour des espèces sensibles comme l’omble de fontaine ou le touladi ;
  • stimule la prolifération de plantes aquatiques et d’algues potentiellement toxiques (cyanobactéries) ;
  • accélère le vieillissement des lacs.

Comment les citoyens peuvent faire une différence sur la qualité de l'eau de leur lac ?

Le meilleur moyen d’agir et d’assurer que des actions soient entreprises pour la protection du lac est de créer un organisme local, comme une association de lac. Cette association doit se doter d’un plan d’action pour :

  • La restauration des bandes riveraines ;
  • La protection contre les espèces exotiques envahissantes (p.ex. le myriophylle à épis) ;
  • La surveillance des épisodes d’efflorescence de cyanobactéries ;
  • La gestion efficace de l’accès à l’eau, des eaux usées, des eaux pluviales et de l’épandage des sels de déglaçage ;
  • La sensibilisation des citoyens et des riverains.

Des organismes comme le notre gèrent un très grand territoire et ne peuvent remplir le rôle local de ces organisations qui sont en première ligne pour la protection de leur milieu de vie.

Le lac Saint-Charles

Comment ralentir le vieillissement du lac Saint-Charles ?

Le vieillissement d’un lac est un processus naturel. Ainsi, nous ne pouvons pas l’empêcher. Il est cependant possible de le ralentir, afin que le lac reste en santé le plus longtemps possible.

Pour le lac Saint-Charles, cela passerait par une meilleure gestion du bassin versant afin de réduire les impacts anthropiques sur le lac. Cela comprend :

  • le raccordement des usines de traitement des eaux usées de la Ville de Lac-Delage et de la Municipalité des Cantons-Unis de Stoneham-et-Tewkesbury au réseau d’égout de la Ville de Québec en aval de la prise d’eau ;
  • le raccordement d’un grand nombre de résidences sur installations septiques autonomes à un réseau d’égout ;
  • l’élimination de l’utilisation d’engrais et de pesticides dans le bassin versant du lac ;
  • la limitation du développement résidentiel et commercial dans le bassin versant du lac ;
  • la conservation et la restauration des milieux naturels dans le bassin versant du lac, tout particulièrement les milieux humides ;
  • la réduction de l’utilisation des sels de déglaçage et des abat-poussières ;
  • une meilleure gestion des eaux de pluie ;
  • la végétalisation du bassin versant, surtout des bandes riveraines bordant les lacs et les cours d’eau ;
  • une meilleure planification des travaux de construction entrepris afin de diminuer au maximum leur impact sur la qualité de l’eau du lac.

Crédit : Mélanie Jean, 2021

Quel est le temps de renouvellement de l’eau du lac Saint-Charles ?

Le temps de renouvellement d’un lac désigne la durée nécessaire au renouvellement complet de son eau, laquelle dépend du volume et des débits entrants et sortants du lac.

Dans le cas du lac Saint-Charles, ce temps de renouvellement est de 23 jours pour son bassin nord et de 8 jours pour son bassin sud, soit une durée extrêmement courte. Ce faible temps de renouvellement offre au lac Saint-Charles une meilleure résilience face à des problèmes de dégradation ou de pollution. Celui-ci se remet plus rapidement de tels épisodes que d’autres lacs aux temps de renouvellement plus longs.

Puis-je me baigner ou canoter dans le lac Saint-Charles et la rivière Saint-Charles ?

La baignade est interdite dans le lac Saint-Charles et dans le tronçon de rivière Saint-Charles en amont de l’usine de traitement de l’eau de la Ville de Québec, puisque l’on se trouve dans le bassin versant d’une prise d’eau potable.

Le canotage est quant à lui autorisé, à l’exception d’un rayon de 30 mètres en amont de la prise d’eau, dans le secteur du Château-d’Eau. Cependant, l’utilisation d’un moteur à essence ou d’un ou plusieurs moteurs électriques dont la force excède 100 livres de poussée est interdite sur le lac Saint-Charles et sur tous les lacs et cours d’eau situés en amont d’une prise d’eau.

Pictogramme baignade interdite

Panneau fluvial interdit aux bateaux à moteurs A12 | Contact VIRAGES

À quoi sert le barrage Cyrille-Delage ?

Le barrage Cyrille-Delage se situe au sud du lac Saint-Charles, à l’endroit où celui-ci se déverse dans la rivière qui porte le même nom. Il a été construit dans le but de rehausser le niveau de l’eau du lac pour en faire un réservoir d’eau potable destiné à approvisionner les habitants de la Ville de Québec et d’assurer un débit constant à la prise d’eau.

Le premier barrage a été érigé en 1934 et a eu pour effet d’augmenter le niveau du lac de 1,5 mètre. Rapidement devenu désuet, un nouveau barrage a été construit en 1950 pour rehausser de 2 mètres supplémentaires. Le barrage que l’on connaît aujourd’hui a quant à lui été inauguré en 2013.

Source : Ville de Québec

L'eau souterraine

Qu’est-ce que l’eau souterraine ?

L’eau souterraine provient essentiellement des précipitations qui s’infiltrent dans le sol. L’eau pénètre les particules de sol et se trouve temporairement emprisonnée dans les pores, les cavités ou les fissures, que l’on nomme interstices. Graduellement, les interstices se remplissent d’eau à mesure que l’eau s’écoule en profondeur. L’eau souterraine se définit comme la zone de saturation où l’eau occupe tout l’espace entre les interstices. La profondeur à laquelle on retrouve l’eau souterraine dépend en majeure partie de la porosité du sol, déterminée par le type et la taille des particules.

L’eau souterraine est invisible, mais pourtant omniprésente. Il s’agit d’une importante réserve d’eau douce :  l’aquifère. L’aquifère se forme généralement en présence de roche très perméable ou d’un matériau poreux qui accumule l’eau à un endroit précis. Celle-ci peut alors servir de puits d’alimentation en eau potable. Dans plusieurs régions du monde, le nombre excessif de puits creusés pour alimenter des quartiers résidentiels de forte densité exerce une pression exacerbée sur la ressource en eau souterraine, de sorte qu’elle peine à se renouveler.

Source : GROBEC

Est-ce que l'eau souterraine est automatiquement de meilleure qualité que l'eau de surface ?

La qualité de l’eau souterraine est moins influencée par les facteurs environnants (température, organismes pathogènes, cycle gel/dégel, contamination d’origine humaine) que l’eau de surface. Elle varie toutefois en fonction de la formation géologique où on la retrouve, ce qui la distingue des eaux de surface. De manière générale, l’eau souterraine contient davantage de fer et est plus salée que l’eau de surface, surtout à des profondeurs plus élevées. La percolation à travers les interstices du sol et le temps de séjour jouent un rôle de filtration naturelle de l’eau souterraine ; c’est pourquoi elle contient moins de matières en suspension que l’eau de surface.

Y a-t-il de la vie dans les eaux souterraines ?

La vie y est bien présente, mais elle comporte de nombreux défis. Les eaux souterraines sont très pauvres en oxygène et contiennent très peu de nutriments. Malgré tout, la faune souterraine, composée principalement d’invertébrés (crustacés, mollusques), de quelques vertébrés (amphibiens, poissons) et de micro-organismes, est riche et extrêmement bien adaptée à ces conditions. Certaines espèces ont acquis des adaptations morphologiques et comportementales au fil de l’évolution (forme allongée, yeux remplacés par des antennes, apparition de récepteurs chimiques, dépigmentation, etc.). La faune aquatique souterraine est par ailleurs vulnérable à la fragmentation des habitats et aux changements climatiques, ce qui en fait un excellent indicateur de la qualité et du fonctionnement de l’écosystème.

Pour en savoir plus

Quel est le lien entre l'eau souterraine et les cours d'eau ?

Comme l’eau de surface, l’eau souterraine est soumise aux transformations du cycle hydrologique. Les précipitations qui tombent au sol deviennent des eaux de surface puis des eaux souterraines à mesure qu’elles percolent dans le sol. L’eau demeure dans la portion souterraine du cycle hydrologique pendant une période plus ou moins longue (qui varie de 2 semaines à 10 000 ans !), qu’on appelle le temps de séjour. Éventuellement, elle émerge dans les cours d’eau, les milieux humides, les lacs et les océans. En période d’étiage, l’écoulement de certains cours d’eau provient entièrement de l’apport des eaux souterraines. Environ le tiers de l’eau douce de la planète serait contenue dans l’eau souterraine, tandis que moins de 1 % se trouve dans les lacs et cours d’eau, d’où l’importance de préserver sa qualité.

Source : Société d’aménagement et de mise en valeur du bassin de la Batiscan (SAMBBA)

Les cyanobactéries (algues bleu-vert)

Qu'est-ce qu'une cyanobactérie ?

Les cyanobactéries sont des organismes microscopiques aquatiques. Capables de réaliser la photosynthèse, elles sont couramment appelées « algues bleues » ou « algues bleu-vert ». Pourtant, elles ne ressemblent pas à l’image traditionnelle que l’on se fait d’une algue, et elles sont parfois d’autres couleurs.

Présentes naturellement dans les lacs et les cours d’eau, elles peuvent se reproduire rapidement et abondamment dans des lacs chauds et riches en nutriments (azote, phosphore) et y former des colonies denses visibles à la surface de l’eau. On parle alors d’une efflorescence de cyanobactéries, ou « bloom » en anglais. Le terme « fleur d’eau » est aussi fréquemment utilisé, bien que ces efflorescences ne ressemblent en rien à des fleurs.

Observation au microscope de deux genres de cyanobactéries : à gauche Dolichospermum sp., à droite Microcystis sp.
(Crédit : Tatiana Sarmiento, 2021)

Comment reconnaître une efflorescence de cyanobactéries ?

Les efflorescences désignent des amas de cyanobactéries visibles à la surface de l’eau.

Plusieurs indices peuvent nous aider à les reconnaître :

  • La texture : elles peuvent ressembler à une soupe au brocoli, une purée de légumes verts ou de la peinture qui aurait été déversée et mélangée dans l’eau ; des stries à la surface de l’eau ou des dépôts près de la rive peuvent également être présents ;
  • La couleur : les couleurs peuvent varier selon l’espèce (vert olive, vert foncé, turquoise, brunâtre et, plus rarement, rouge brique) ;
  • L’odeur : la présence d’une odeur inhabituelle sur le plan d’eau peut indiquer la présence de cyanobactéries, notamment une forte odeur nauséabonde ou encore une odeur similaire à du gazon fraîchement coupé.

Efflorescence de cyanobactéries observée dans la Baie de l’Écho, Lac Saint-Charles
(Crédit : Tatiana Sarmiento, 2022)

Pourquoi les efflorescences sont-elles problématiques pour la santé des lacs et de ces usagers ?

Les cyanobactéries affectent durablement plusieurs aspects des lacs où elles prolifèrent sous la forme d’efflorescences :

  • Santé publique : certaines cyanobactéries libèrent des toxines, nommées cyanotoxines, pouvant générer des graves problèmes de santé pour les humains et animaux qui entrent en contact avec elles (problèmes pouvant aller jusqu’à la mort !) ; durant leur efflorescence, les activités nautiques sont à proscrire absolument, incluant la baignade et la pêche, ainsi que toute consommation d’eau en provenance du lac affecté ;
  • Potabilité de l’eau : outre les toxines qu’elles libèrent dans l’environnement, des efflorescences de cyanobactéries peuvent également altérer le goût de l’eau, la rendant impropre à la consommation ;
  • Altération visuelle et olfactive : ces efflorescences sont visuellement peu attractives et s’accompagnent d’odeurs parfois nauséabondes ;
  • Valeur marchande des propriétés : en lien avec les problématiques précédentes, les propriétés riveraines de lacs affectés par de tels épisodes d’efflorescence de cyanobactéries voient leur valeur marchande diminuer.

Que faire en présence d'une efflorescence de cyanobactéries ?

Trois choses à faire si vous observez une efflorescence de cyanobactéries :

  1. Éviter d’entrer en contact direct et prolongé avec l’efflorescence, afin d’éviter tout risque d’intoxication (cette mise en garde concerne également vos animaux de compagnie) ;
  2. Si vous puisez votre eau directement dans le lac, cessez immédiatement d’utiliser cette eau le temps de l’efflorescence, que ce soit pour des fins de consommation, de préparation ou de cuisson d’aliments, ou pour votre hygiène personnelle ;
  3. Nous le signaler, afin que cet épisode soit intégré dans notre programme de suivi des cyanobactéries. Nous ne pouvons malheureusement pas être partout et tout le temps sur le terrain. Vos yeux nous sont donc d’une aide précieuse ! Nous vous invitons à prendre des photos de l’efflorescence et à compléter une fiche de signalement accessible au lien ci-dessous.

Fiche de signalement

Est-il sécuritaire de se baigner ou de laisser mon chien se baigner pendant une efflorescence de cyanobactéries ?

Sous aucun prétexte ! Le contact direct et prolongé avec l’eau lors d’efflorescence doit toujours être évité, car certaines cyanobactéries libèrent des toxines (cyanotoxines) pouvant causer des problèmes de santé aux humains et aux animaux (problèmes pouvant mener au coma, voire à la mort).

À noter par ailleurs que la baignade pour les humains et les animaux domestiques n’est pas autorisée dans les lacs et la rivière Saint-Charles en amont de la prise d’eau, et ce en tout temps !

Quelles sont les principales toxines libéréres par les cyanobactéries et quels sont les risques associés ?

Certaines cyanobactéries peuvent libérer des toxines, nommées cyanotoxines. Pour les humains et les animaux qui entrent en contact avec elles, il existe certains risques pour la santé. Il peut s’agir de simples éruptions cutanées, mais des problèmes bien plus graves peuvent apparaître dans certains cas.

Le tableau suivant présente les principales cyanotoxines ainsi que leurs risques pour la santé :

Cyanotoxine Effets sur la santé
Dermatotoxine S’attaque à la peau lors d’un contact avec l’efflorescence.

Les symptômes associés sont :

  • rougeurs
  • éruptions cutanées
Anatoxine S’attaque au système nerveux.

Les symptômes associés sont :

  • sensation de brûlure
  • engourdissement
  • somnolence
  • paralysie respiratoire pouvant causer la mort
Cylindrospermopsine S’attaque au foie.

Les symptômes associés sont :

  • fièvre
  • maux de tête
  • vomissement
  • diarrhée
Microcystine S’attaque au foie.

Les symptômes associés sont :

  • maux de tête
  • maux de gorge
  • douleur abdominale
  • vomissement
  • nausée
  • diarrhée

Vrai ou faux ? Les cyanobactéries se nourrissent uniquement du phosphore et de l’azote issus des engrais ou des produits ménagers.

Plutôt faux.

Les cyanobactéries sont présentes de manière naturelle dans les lacs, de même que la présence de phosphore et d’azote dont elles se nourrissent. Les apports en phosphore et en azote en provenance de sources anthropiques (engrais, produits ménagers, eaux usées, etc.) leur permettent cependant de proliférer. Utiliser des engrais ou une mauvaise gestion des eaux usées (raccordement croisé, mauvais entretien ou utilisation d’installations septiques, etc.) augmentent donc considérablement le risque que ces microorganismes forment des efflorescences toxiques.

Est-ce que les cyanobactéries peuvent être introduites par les embarcations (kayak, canot, etc.) ?

Non.

Les cyanobactéries ne sont pas introduites par les embarcations, mais bien présentes naturellement dans tous les plans d’eau, lacs et rivières. Cependant, il n’est pas recommandé de naviguer lors d’épisodes d’efflorescence de cyanobactéries, puisque celles-ci peuvent être toxiques.

Érosion et imperméabilisation des sols

Qu'est-ce que l'imperméabilisation des sols ?

L’imperméabilisation des sols est le résultat du changement ou du recouvrement d’un sol par un matériau imperméable comme l’asphalte, le béton, les membranes, les bardeaux de toiture, etc. Un sol dont les caractéristiques naturelles permettent à l’eau de s’infiltrer est dit perméable. À l’inverse, un sol imperméable ne lui permet pas de s’infiltrer et cause le ruissellement de l’eau.

Quels sont les effets de l'imperméabilisation des sols sur les cours d'eau ?

La réduction des surfaces perméables au profit de surfaces imperméables (béton, asphalte, pavé, gravier, etc.) a pour effet de réduire les quantités d’eau qui sont infiltrées dans le sol lors des épisodes de pluie. Au lieu de s’infiltrer, les volumes d’eau ruissellent vers les égouts pluviaux et arrivent plus rapidement dans les lacs et les rivières. De plus, au lieu de se voir filtrer et purger de la plupart des contaminants qu’elles contiennent lors de leur infiltration dans le sol, ces eaux de ruissellement se déversent dans les lacs et les rivières après avoir lessivé sur leur passage tous les contaminants accumulés sur les surfaces imperméables.

L’imperméabilisation des sols favorisent ainsi les inondations, le transport de sédiments et de contaminants ainsi que l’érosion des rives des cours d’eau.

Qu'est-ce que l'érosion ?

L’érosion est un phénomène naturel par lequel le sol et les roches sont usés de façon plus ou moins rapide par différents agents comme le vent ou l’eau. Par exemple, les gouttes de pluie qui tombent érodent les sols à nu en les brisant en fines particules qui peuvent être transportées par le ruissellement. Elle peut aussi se faire directement dans un lac ou une rivière par le mouvement et la force des vagues qui frappent les berges, les épisodes de gel et de dégel ainsi que le mouvement des glaces au printemps. Les particules de sol qui se détachent se retrouvent ainsi dans les plans d’eau, augmentant les apports en sédiments et en nutriments et affectant négativement la qualité de l’eau.

Comment lutter contre l’érosion ?

La végétation est la meilleure arme pour lutter contre l’érosion. Par leur feuillage et leurs racines, les arbres, les arbustes et les plantes herbacées empêchent l’eau d’arracher le sol et de l’emporter. Ainsi, garder les bandes riveraines végétalisées constitue un excellent rempart contre l’érosion des berges.

Quels sont les impacts de l’érosion et de l’apport de sédiments dans les plans d’eau ?

L’érosion cause un apport important en sédiments dans les plans d’eau. Selon la taille des particules, les sédiments sont déposés plus ou moins rapidement au fond du lac (processus de sédimentation), accélérant son comblement et ainsi même son vieillissement.

Lorsque l’apport en sédiment vers un lac est plus élevé que le retrait, nous assistons à l’envasement du lac, c’est-à-dire que le plan d’eau se remplit en sédiments. Les impacts sont multiples :

  • Blocage des égouts pluviaux et des ponceaux ;
  • Augmentation des risques d’inondation ;
  • Augmentation des coûts de filtration de l’eau potable ;
  • Prolifération de cyanobactéries ;
  • Destruction des frayères ;
  • Prolifération de plantes aquatiques ;
  • Réchauffement de l’eau ;
  • Apports de contaminants associés aux sédiments.

Quels sont les impacts de l'érosion et de l’apport de sédiments aux cours d’eau ?

L’apport massif de sédiments à un cours d’eau est problématique, car ils peuvent s’accumuler dans une portion de rivière, forcer le changement de la trajectoire de l’eau et amplifier l’érosion des rives. Ils peuvent aussi nuire à la reproduction des poissons en s’accumulant dans les frayères. De plus, les sédiments transportent une grande quantité d’éléments nutritifs, responsable du vieillissement accéléré (eutrophisation) des cours d’eau et favorisant les efflorescences de cyanobactéries.

La rivière des Hurons, en amont du lac Saint-Charles, est un très bon exemple d’un cours d’eau affecté par des problématiques d’érosion et de sédimentation.

Source : Agiro

Comment se transportent les sédiments vers les plans d'eau ?

Le transport des sédiments dans l’eau se fait par l’érosion naturelle des sols, souvent causé par la force des vagues arrivant sur la rive, lorsque la végétation sur les berges n’est pas suffisante.

En milieu urbanisé, les sédiments proviennent des sols nus (chantiers, stationnements, etc.), des sables de voiries étendus sur la chaussée et de l’érosion de fossés. Par le ruissellement de l’eau sur les surfaces imperméables lors des fortes pluies, les sédiments sont transportés vers les égouts pluviaux et les fossés. Ainsi, ils terminent leurs courses dans un plan d’eau à proximité.